Saint-Denis: 500 kg de cannabis saisis dans un local municipal.
Un camion transportant 500 kg de cannabis en provenance d’Espagne a été intercepté jeudi soir, au moment où il entrait dans le centre technique de la mairie de Saint-Denis, dont deux employés ont été interpellés, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Au total, six personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce “go-fast”, un convoi ultra-rapide de drogue, ont été interpellées jeudi soir et vendredi matin, selon une source proche de l’enquête. La marchandise a été saisie lors d’une opération menée par les Douanes.
Sur les six interpellés, deux sont employés par la mairie de Saint-Denis, la troisième plus grande ville d’Ile-de-France. L’un des deux, “un Corse d’une quarantaine d’années”, est considéré comme “l’un des plus gros pourvoyeurs de drogue de la circonscription”, a ajouté cette source.
Outre la cargaison, une “petite dizaine de véhicules haut de gamme munis de fausses plaques, dont des motos de luxe” ont été saisis dans ce garage municipal lors d’une perquisition menée tôt vendredi matin.
L’organisateur présumé de ce trafic, qui travaillait pour le centre technique de la mairie depuis de nombreuses années, avait été interpellé en 2015 pour détention de cocaïne et laissé libre sous contrôle judiciaire, selon cette source.
Dans un communiqué, la mairie de Saint-Denis indique avoir “engagé les procédures disciplinaires qui s’imposent”, et “se félicite de la réussite de cette opération conduite en étroite collaboration entre la Ville, la police nationale et les douanes”.
“C’est un beau dossier vu le matériel qu’ils avaient: un camion à double fond, une voiture +ouvreuse+, un brouilleur de GPS…”, a indiqué une autre source du dossier.
Surtout, les enquêteurs de la Douane ont réussi à intercepter la marchandise avant qu’elle ne soit immédiatement divisée et répartie sur les différents points de vente de la ville, a-t-elle ajouté, estimant entre 1,7 et 2,5 millions le profit que les trafiquants auraient pu tirer de sa revente.
L’enquête a été confiée à l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS).