Manuel Valls, interrogé jeudi sur Public Sénat sur la visite de Nicolas Sarkozy à Moscou, a demandé à l’ancien président de la République de ne “pas mettre en cause” la position de la France “à l’extérieur”.
“Ce que je demande aux leaders de l’opposition”, c’est “qu’ils ne mettent pas en cause ce qui est aujourd’hui engagé (…
Il faut de l’unité, c’est aussi un élément de force, de crédibilité, pour la France à l’extérieur”, a déclaré le Premier ministre.
“Je n’ai pas souvenir que, quand nous étions dans l’opposition, nous nous soyons comportés ainsi, a poursuivi le Premier ministre. Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la République, il rencontre qui il veut, mais moi, ce que je souhaite de manière générale, c’est que l’opposition comme la majorité, sur les questions de politique étrangère, sur les questions de défense, comme le souhaitent les Français, nous nous retrouvions sur l’essentiel.”
“C’est-à-dire en l’occurrence, a-t-il souligné, une politique, une vision communes de ce qui se passe en Syrie.”
“Quand nous étions dans l’opposition, la plupart du temps, je me rappelle notamment sur l’intervention en Libye, nous l’avons soutenue”, a insisté Manuel Valls.
Le Premier ministre avait déploré auparavant de nouveau le rejet par la droite sénatoriale du projet de loi de ratification de la Charte européenne des langues régionales, qui aurait nécessité une convocation du Congrès, réunissant les deux chambres du Parlement (Assemblée nationale et Sénat).
“Sur le Conseil supérieur de la magistrature, c’est-à-dire sur l’indépendance de la justice, ou sur les langues régionales et minoritaires, on pourrait trouver des consensus. Je m’aperçois que pour des raisons uniquement d’opposition, on empêche des réformes constitutionnelles qui pourraient nous permettre de rassembler”, a déploré Manuel Valls.
“Au fond, la politique parfois, meurt un peu de cela, des oppositions stériles de part ou d’autre, alors que nous pourrions nous rassembler sur l’essentiel. Et c’est bien dommage”, a-t-il conclu.