Présidentielle: Sarkozy a estimé que le vainqueur de la primaire de la droite n’était pas automatiquement assuré d’être élu à l’Elysée en 2017.
Nicolas Sarkozy a estimé lundi que le vainqueur de la primaire de la droite n’était pas automatiquement assuré d’être élu à l’Elysée en 2017, et s’en est pris à François Hollande, sous le mandat duquel les familles ont été “persécutées fiscalement”.
“Pour moi, la victoire à la primaire ne signifie pas la victoire à la présidence de la République”, a déclaré M. Sarkozy sur Europe 1.
“Je suis candidat comme les autres” à la primaire (20-27 novembre), a affirmé l’ancien président qui débattra le 13 octobre à la télévision face à son ancien Premier ministre François Fillon, ses anciens ministres Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, ainsi qu’avec l’ex-chef du groupe UMP à l’Assemblée Jean-François Copé.
“Celui qui gagnera n’aura aucun mal à rassembler tout le monde, c’est la vie, c’est la nature humaine”, a-t-il estimé.
M. Sarkozy s’en est également pris à François Hollande, sous le mandat duquel les familles ont été “persécutées fiscalement”. Il a jugé que les agriculteurs français allaient “disparaître dans les cinq ans si on ne change pas complètement de politique”.
Il a de nouveau reproché à son successeur la suppression des heures supplémentaires défiscalisées: “mais qu’est-ce qu’ils avaient fait ces pauvres ouvriers pour qu’on leur retire 250 euros par mois ?”.
M. Sarkozy est également revenu sur la passation de pouvoirs et le fait que François Hollande ne l’ait pas raccompagné à sa voiture dans la cour de l’Elysée en mai 2012. “Je pense que la courtoisie républicaine fait partie des valeurs qui sont importantes. J’ai raccompagné, figurez-vous, un président de la République dans la cour de l’Elysée, c’était Jacques Chirac. On n’a pas toujours été d’accord mais j’avais été très ému parce que c’était le moment où il partait. Je pense qu’être courtois, c’est une marque de civilisation”.