Alors qu’il se trouvait en orbite autour de la Terre, un satellite de l’US Air Force, a explosé, laissant derrière lui une cinquantaine de débris. Les premiers rapports pointent du doigt un dysfonctionnement des batteries. Mais d’autres théories émergent. Il avait 20 ans, et s’appelait DMSP-F13. Mais ce satellite météorologique de l’US Air Force a terminé sa vie dans une tragique explosion, laissant derrière lui un champ d’au moins 46 débris. En cause: une “soudaine hausse de la température”, apparemment provoquée par un dysfonctionnement des batteries, selon un astrophysicien de CelesTrak, qui se charge de “traquer les éléments orbitaux”.
L’incident s’est produit le 3 février dernier, mais n’a été rapporté par le commandement de l’armée de l’air que le 27 du même mois. “La soudaine hausse de température a été suivie par une baisse d’altitude incontrôlable”, a expliqué l’organe militaire américain. Et alors que les techniciens essayaient de “sécuriser l’appareil” en désactivant tous les systèmes non-essentiels, les radars des militaires ont alors détecté “un champ de débris autour du satellite”.
Un satellite DMSP avait déjà explosé en 2004
Lancé en 1995, DMPS-F13 était chargé de transmettre des données météorologiques aux forces militaires des États-Unis. Vieillissant, il avait été relégué à un rôle secondaire en 2006. Sa perte n’aura donc qu’un “impact minimum” selon l’armée de l’air.
Ce n’est pas la première fois qu’un satellite de type DMSP explose. En avril 2004 déjà, le DMSP-F11 s’était transformé en un champ de débris, alors que tous ses systèmes -dont ses batteries- avaient été désactivés. Cette fois, c’est la propulsion qui avait été pointée du doigt. Les deux satellites ont été construits par Lockheed Martin Space Systems.
Selon une étude de la NASA publiée en 2008, les accidents liés à des collisions avec des débris orbitaux ne représentent que 1,5% des destructions de satellites. 5% sont liées à des problèmes de batteries, 45% à des problèmes de propulsions, 30% à des actions délibérées, comme les tests de missiles pratiquées par la Chine ou la Russie,rapporte Spacenews.com. Les 20% restants n’ont jamais été résolus.