François Hollande a appelé “tous les pays concernés”, y compris “au-delà de la coalition” internationale participant à la lutte contre le groupe Etat islamique, à fournir “tous les moyens nécessaires” à ceux qui combattent l’avancée des jihadistes, notamment à Kobané.
“Je lance un appel ici pour qu’au-delà de la coalition, tous les pays qui sont concernés puissent offrir à cette opposition l’appui qu’elle attend de nous, c’est-à-dire tout simplement les moyens de se défendre contre le terrorisme”, a affirmé le président lors d’une visite à l’Institut du Monde arabe.
“Nous sommes solidaires de ceux qui se battent contre le terrorisme. Je pense à ce qui se passe aujourd’hui à Kobané, ville martyre, ville symbole. Si nous avons à intervenir, comme nous l’avons décidé pour la France en Irak, nous avons aussi à apporter à l’opposition syrienne modérée, celle que nous reconnaissons comme la seule légitime pour la Syrie, tout le soutien, toute l’aide nécessaire”, a-t-il poursuivi.
“Je lance un appel ici pour qu’au-delà de la coalition tous les pays qui sont concernés puissent offrir à cette opposition l’appui qu’elle attend de nous. C’est-à-dire tout simplement les moyens de se défendre contre le terrorisme”, a-t-il conclu.
François Hollande a par ailleurs estimé que la Turquie devait “absolument ouvrir” sa frontière avec la Syrie pour permettre d’aider les défenseurs kurdes de Kobané.
En dépit des raids menés quotidiennement par les avions américains et alliés, les jihadistes ont atteint lundi pour la première fois le centre de la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). “Ils contrôlent désormais la moitié de la localité” malgré la résistance farouche des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG, branche syrienne des rebelles kurdes turcs du PKK), selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.
Les chefs militaires de la coalition anti-jihadistes se réunissent mardi à Washington. Le président américain Barack Obama participera à la réunion, inédite depuis le début de la guerre, entre les chefs des armées de 22 pays engagés dans la coalition internationale.