La CGT Taxis a par ailleurs annoncé la poursuite du mouvement.
Les syndicats de chauffeurs de taxis ont décidé “à l’unanimité” de bouder la rencontre annoncée par Matignon, et de poursuivre le mouvement à l’échelle nationale pour UberPOP, a appris l’AFP de sources syndicales.
“Vu que le Premier ministre n’est pas là pour nous recevoir (Manuel Valls est en déplacement en Colombie, ndlr), l’intersyndicale a décidé à l’unanimité de pas y aller”, a indiqué Karim Asnoun (CGT), une information confirmée par FO. Le responsable de la CGT Taxis a annoncé par ailleurs “la poursuite du mouvement” dans l’attente d’une “décision forte” du gouvernement.
Le chef du gouvernement est arrivé mercredi en Colombie, où il devait rencontrer jeudi le président Juan Manuel Santos.
“La moindre des choses c’est qu’il soit là quand il y a une mobilisation d’ampleur nationale” concernant les taxis, descendus jeudi dans la rue pour faire entendre leur opposition au service UberPOP, a ajouté M. Asnoun.
La journée d’action qui a mobilisé près de 3.000 taxis en colère jeudi en France, selon une source policière, a été lancée à l’initiative d’une large coalition de fédérations et de syndicats de taxis (CFDT, CGT, FFTP, FNAT, FNDT, FNTI, FO, GESCOP, SUD, UNIT et UNT).
Jeudi, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé au préfet de police de Paris de prendre un arrêté interdisant l’activité d’UberPop dans la capitale. Une mesure insuffisante pour les syndicats qui réclament la “désactivation” du service mobile UberPOP.
Dans l’attente d’une “décision forte” du gouvernement, les syndicats ont décidé de “la poursuite du mouvement”, a précisé la CGT, sans livrer davantage de détails.
UberPOP est “en situation d’illégalité absolue”, a rappelé récemment Bernard Cazeneuve à l’Assemblée nationale.
Le service en ligne de la société américaine Uber met en relation des usagers et des chauffeurs non professionnels, qui ne paient ni cotisations sociales ni impôts, ce qui contrevient à la loi Thévenoud réglementant les activités des VTC et des taxis.
Uber a multiplié les recours en justice en France et en Europe pour défendre sa populaire application pour téléphone mobile.