Un incendie a visé samedi soir une école de Jérusalem enseignant en hébreu et en arabe, où des inscriptions anti-arabes ont été retrouvées.
Une classe d’une école de Jérusalem, qui enseigne en hébreu et en arabe, a été incendiée dans la soirée du samedi 29 novembre et des inscriptions anti-arabes y ont été retrouvées.
“Nous soupçonnons très fortement qu’il s’agit d’un incendie criminel. Des inscriptions ‘Mort aux arabes’ et ‘Stop à l’assimilation’, ont été retrouvées à proximité de l’école”, a détaillé un porte-parole de la police.
Selon la radio publique, la ministre de la Justice Tzipi Livni devait se rendre dimanche matin dans cette école bilingue, située dans le quartier israélien de Pat à Jérusalem-Ouest, pour dénoncer ce que les médias israéliens ont présenté comme un incendie criminel. La police israélienne dit “soupçonner très fortement un incendie criminel aux motivations nationalistes”.
L’école visée accueille 624 élèves, du cours préparatoire à la terminale. Elle a été créée en 1998 par l’association Hand in hand (“main dans la main” pour promouvoir l’enseignement bilingue et la coexistence entre juifs et arabes. Il existe actuellement plusieurs établissements de ce type, notamment en Galilée dans le nord d’Israël.
Shuli Dichter, qui dirige Hand in Hand, a dénoncé “une récente et dangereuse vague de racisme” à Jérusalem. “Il est difficile d’empêcher des actes individuels”, malgré le soutien de la police ou de la municipalité, selon lui.
“Ce n’est pas la première fois que des incidents se produisent près de l’école, mais c’est la première que l’intérieur de l’établissement est visé”, a indiqué la directrice palestinienne de l’école, Nadia Knani, précisant que les auteurs de l’incendie ont mis le feu à des livres et des cahiers qu’ils avaient rassemblés dans un tas dans la salle de classe.
Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d’extrême droite israéliens se livrent sous le label du “prix à payer” à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l’armée israélienne.