Le Premier ministre français Manuel Valls a réitéré lundi en anglais son crédo pro-entreprise déjà professé en français et allemand en lançant “My goverment is pro-business” dans un discours à des hommes d’affaires et banquiers au Guildhall, en plein coeur de la City londonienne.
“J’ai dit en France que j’aimais les entreprises. Je l’ai même dit en allemand à Berlin (…
J’aime les entreprises! My government is pro-business”, a lancé le Premier ministre en déplacement pour la journée à Londres.
Il a par ailleurs prévenu que le Royaume-Uni et tout particulièrement la City “perdrait beaucoup à vouloir tourner le dos à l’Europe”.
Son homologue britannique David Cameron a promis un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne en 2017, sous la pression des eurosceptiques de son camp conservateur (droite) et du parti europhobe Ukip.
“Je connais les échéances des prochaines années qui pourraient vous amener à vous exprimer sur votre destin et sur votre avenir. Et je vous le dis sereinement et sincèrement: la France souhaite que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne”, a lancé M. Valls dans le décor majestueux de la bibliothèque Guildhall.
“Le Royaume-Uni et tout particulièrement la City, perdrait beaucoup à vouloir tourner le dos à l’Europe”, a dit le Premier ministre. “Je l’ai dit ce matin à votre Premier ministre David Cameron; je le dirai cet après-midi à Ed Miliband”, le chef du Parti travailliste d’opposition (centre gauche), dont la formation est au coude-à-coude dans les sondages avec les conservateurs avant les élections générales de mai prochain.
M. Valls a reconnu que l’Europe avait “besoin de réformes” et qu’il fallait notamment “la simplifier”, “rendre son action plus lisible, pour la rapprocher des peuples, pour combler ce vide démocratique dont on parle depuis des décennies sans jamais réellement prendre les mesures adaptées”.
Mais il a appelé les Britanniques à ne pas quitter le navire européen, afin de contribuer à maintenir l’Europe comme “un continent de référence”, “un continent capable de peser d’un point de vue économique, industriel, technologique, scientifique, mais aussi diplomatique et militaire”.
Les milieux d’affaires britanniques sont inquiets des répercussions que pourrait avoir sur la place financière de la City une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.