Le Premier ministre a annoncé samedi un renforcement des effectifs de police et de gendarmerie pour lutter contre l’insécurité à Mayotte.
Un peloton de gendarmerie supplémentaire arrivera en août pour faire face au “fléau” de l’insécurité et quelque 44 agents pour la police aux frontières seront ajoutés en vue de l’ouverture d’un nouveau centre de rétention.
“Le quotidien des Mahorais est marqué par deux fléaux qu’il faut combattre”, a déclaré le Premier ministre dans son discours aux élus locaux réunis au conseil départemental à Mamoudzou, citant l’insécurité” avec “un niveau de délinquance inquiétant” et “l’immigration clandestine” qui “fragilise grandement la cohésion de l’île”.
“J’ai demandé au ministre de l’Intérieur (Bernard Cazeneuve) d’affecter un peloton de gendarmerie supplémentaire (16 hommes, ndlr) à Mayotte qui arrivera dès le mois d’août”, a dit M. Valls, répondant aux inquiétudes exprimées par le président du département, Soibahadine Ibrahim Ramadani (droite).
Quant à l’immigration clandestine, le premier ministre n’a pu que reconnaître que, depuis Anjouan (Comores), “les départs de kwassa-kwassa ne cessent pas en dépit des moyens que nous avons déployés (radars, moyens nautiques, effectifs)”.
“Nous devons faire preuve de la plus grande fermeté ici comme en métropole: les lois de la République doivent s’appliquer pleinement”, a-t-il souligné. Il a annoncé que les effectifs de la PAF seraient “renforcés de 44 agents afin d’assurer efficacement le fonctionnement du nouveau centre de rétention administrative qui ouvrira enfin en septembre prochain”.
L’ancien CRA (centre de rétention administrative), vétuste et trop petit, at été épinglé à de nombreuses reprises ces dernières années par différents rapports pour ses conditions “indignes de la République”.