Wall Street semblait partie vendredi pour l’ascension de nouveaux records, encouragée par un reflux du dollar qui favorise le exportations: le Dow Jones gagnait 1,02% et le Nasdaq 0,81%.
Vers 16H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 183,84 points à 18.142,87 points, se rapprochant du plus haut à 18,288,63 points atteint le 2 mars, et le Nasdaq, à dominante technologique, 40,42 points à 5.032,80 points, flirtant avec son record de clôture de 5.048,62 points atteint le 10 mars 2000.
L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, prenait 0,90%, soit 18,90 points, à 2.108,17 points.
“Tout ce qu’il y a à faire pour comprendre le marché c’est regarder le marché des devises”, a commenté Michael James, chez Wedbush Securities.
“Ces dernières semaines le marché avait reflué, à l’image de l’euro”, a-t-il rappelé, “mais vu les commentaires de la Réserve fédérale (Fed), qui a tempéré l’attente d’une hausse des taux (mercredi), le marché repart à la hausse aujourd’hui après une pause hier”, a ajouté M. James.
De fait l’euro valait 1,0798 dollar vendredi vers 16H00 GMT, soit trois bon cents de plus qu’une semaine plus tôt.
Outre les commentaires de la Fed, l’euro bénéficiait également vendredi de la bonne volonté affichée par le gouvernement grec, qui laissait espérer un accord sur le déblocage de fonds européens.
Le marché prête d’autant plus attention aux évolutions du dollar que l’équipementier sportif Nike et le bijoutier Tiffany ont tous deux expliqué à l’occasion de leurs résultats trimestriels à quel point ils craignaient les vents contraires que fait souffler la force du billet vert.
Les responsables de Nike, en annonçant jeudi soir un bénéfice en hausse mais un chiffre d’affaires en dessous des attentes, ont prévenu que les prochains résultats pourraient souffrir du raffermissement du dollar constaté depuis plusieurs mois. L’action était en hausse de 4,58% à 102,83 dollars.
Tiffany pour sa part a lancé vendredi un avertissement sur ses résultats de la première moitié de l’année, qui devraient être affectés par la force du dollar et un dérapage de ses coûts. L’action chutait de 3,35% à 83,48 dollars.
Le groupe immobilier Simon Property, qui a rehaussé son offre d’achat sur son compatriote Macerich, gagnait 1,45% à 194,89 dollars. Macerich perdait 3,99% à 89,77 dollars, le marché exprimant peut-être ainsi ses doutes sur le succès de l’opération.
Le Nasdaq pour sa part grimpait à de nouveaux sommets, poussé notamment par Facebook (+1,91% à 84,33 dollars), dont le cours est au plus haut. Le groupe internet a notamment annoncé cette semaine un système de paiement associé à sa messagerie instantanée Messenger, et les analystes sont optimistes sur ses perspectives de recette dans l’internet mobile.
Les valeurs de biotechnologies poussaient également ce marché à la hausse. Biogen, en particulier, faisait un bond de 7,38% à 465,67 dollars après avoir annoncé qu’un médicament contre la maladie d’Alzheimer était si prometteur dans les tests menés jusqu’à présent que des volontaires seraient recrutés dès cette année pour la phase finale d’expérimentation.
Le distributeur en ligne Amazon, autorisé à tester des drones de livraisons par les autorités américaines, prenait 1,29% à 378,04 dollars.
Le marché obligataire était en hausse, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 1,9400% contre 1,969% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,512% contre 2,526% précédemment.
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