Jean-Claude Juncker a présenté fin novembre à Bruxelles son plan pour relancer l’Europe, via un Fonds d’investissement stratégique (FEIS) doté de 315 milliards d’euros.
Jean-Claude Juncker a présenté fin novembre à Bruxelles son plan pour relancer l’Europe, via un Fonds d’investissement stratégique (FEIS) doté de 315 milliards d’euros pour les trois prochaines années. D’après un document que s’est procuré l’agence de presse Reuters, l’UE a dressé une liste de près de 2.000 projets d’un montant global de 1.300 milliards d’euros susceptibles d’être candidats… “Au total, près de 2.000 projets ont été identifiés, pour un coût d’investissement total de 1.300 milliards d’euros, dont 500 milliards à réaliser dans les trois prochaines années”, précise le document, dont les conclusions doivent être débattues par les ministres des Finances de l’UE mardi.
Parmi les projets présentés : un nouveau terminal aéroportuaire à Helsinki, des systèmes de lutte contre les inondations en Grande-Bretagne, un programme de construction et de réhabilitation des bâtiments publics en France pour améliorer leur efficacité énergétique. La liste n’est pas exhaustive, mais présente aussi un programme de rénovation immobilière aux Pays-Bas, la construction d’un nouveau port en Irlande ou encore la création d’une ligne ferroviaire à haute vitesse entre l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne pour un montant de 4,5 milliards d’euros.
Dès le mois de juin ?
La Commission européenne espère que les premiers projets sélectionnés pourront commencer à attirer les investisseurs dès le mois de juin. Cette enveloppe de 315 milliards d’euros sera garantie par des fonds publics tirés du budget européen et de la Banque européenne d’investissement. Dans le détail, la Commission a prélevé 8 milliards d’euros sur le budget de l’UE, qui participe à une garantie de 16 milliards d’euros donnée au fonds. Cette somme grimpe à 21 milliards avec l’apport de la BEI.
Avec cette manne, la BEI pourra accorder jusqu’à 63 MdsE de prêts, a expliqué Jean-Claude Juncker le 26 novembre. “Il s’agit de 63 milliards d’argent frais que nous venons d’injecter dans l’économie. Mais la BEI n’agit pas seule. Elle financera la partie la plus risquée de projets pouvant aller jusqu’à 315 milliards, ce qui signifie que les investisseurs privés devront assumer les 252 milliards restants”. L’objectif est d’éviter à l’UE de s’engluer dans une période de stagnation économique prolongée alors que l’investissement atteint des niveaux historiquement faibles.