La direction du Parti communiste réagit aux «rumeurs» d’accord avec le potentiel candidat socialiste à la présidentielle sur les parrainages nécessaires, en cas de présentation hors de la primaire.
«Une vanne», une «légende urbaine». Ce jeudi matin, des responsables du Parti communiste français (PCF) se sont étranglés en découvrant, dans Libération, un responsable socialiste expliquer qu’Arnaud Montebourg disposait d’un accord avec eux pour obtenir les 500 parrainages s’il décide d’aller à la présidentielle sans en passer par la primaire organisée par son parti les 22 et 29 janvier. Porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles dément tout «deal» avec l’ex-ministre de l’Economie : «C’est une information erronée, ce n’est pas la vérité», assure-t-il à Libération.
«Une votation citoyenne gigantesque»
Ce proche du patron du PCF, Pierre Laurent, rappelle le calendrier que se sont fixé les communistes, lors de leur congrès début juin. D’abord, tenter de «mettre autour d’une table» les forces et personnalités politiques soucieuses de présenter une «alternative au fiasco de ce quinquennat» et de «décider de priorités» communes. Puis organiser une «votation citoyenne gigantesque», afin de faire valider cette démarche par, selon Dartigolles, «un soutien populaire et citoyen». Et, enfin, choisir un candidat. «La question des parrainages se posera donc en temps et en heure», insiste l’élu d’opposition à Pau.
Sûrement après une conférence nationale fixée au 5 novembre et au cours de laquelle il sera temps de choisir un candidat pour la présidentielle : que ce soit au final Jean-Luc Mélenchon, pourtant parti en campagne dès le printemps sans le Front de gauche mais avec ses «insoumis». Ou bien derrière quelqu’un d’autre. Avant cela, Pierre Laurent a prévu, selon Dartigolles, de «faire des propositions» lors de son discours, le 27 août à Angers, à l’occasion de l’université d’été du PCF puis à la Fête de l’Humanité, organisée du 9 au 11 septembre au parc départemental de La Courneuve (Seine-Saint-Denis).