Le regard sur Hollande va “changer” avec la campagne, selon Jean-Marc Ayrault.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a estimé jeudi que le regard sur François Hollande allait “changer” avec le début de la campagne pour la présidentielle de 2017 et que la candidature du président était pour lui une “évidence”.
L’ex-Premier ministre (2012-2014) a aussi une nouvelle fois plaidé pour le dialogue social plutôt que le recours à l’arme constitutionnelle du 49-3 dont son successeur Manuel Valls a déjà fait plusieurs fois usage.
“Je crois que le regard va changer et que lorsque nous arriverons au début de la campagne présidentielle, qu’on remettra les compteurs à zéro (…
on verra que la France a finalement beaucoup changé, dans la bonne direction, et on verra qui peut faire face aux crises et qui peut conduire la France pour l’avenir”, a déclaré M. Ayrault sur France 2.
Interrogé sur son souhait que François Hollande se représente en 2017, son chef de la diplomatie et ex-Premier ministre a répondu : “Pour moi c’est une évidence”.
M. Ayrault a notamment mis l’accent sur “l’expérience” du président, sa “capacité à faire face aux crises”, un atout majeur selon lui “dans les circonstances que nous connaissons, la crise européenne mais aussi le terrorisme”.
A quelques mois de la campagne, François Hollande est au plus bas dans les sondages. Sa cote de confiance atteint ainsi 12% seulement selon un sondage TNS Sofres-Onepoint publié mercredi.
Jean-Marc Ayrault a par ailleurs émis des réserves sur l’utilisation de l’article 49-3 alors que le projet de loi travail risque d’être rejeté à l’Assemblée nationale.
“Quand on peut l’éviter, c’est mieux. Moi je ne l’ai pas fait. Lionel Jospin, quand il était Premier ministre, ne l’a pas fait non plus pendant cinq ans”, a-t-il souligné.
“Je suis pour le dialogue social et le dialogue social peut produire beaucoup de choses”, a-t-il martelé.
Malgré le dialogue renoué entre Manuel Valls et les syndicats, les divergences de fond demeurent et aucune issue au conflit sur la loi travail ne se dessine.
La CGT et FO décident jeudi de la poursuite de la contestation et l’hypothèse d’un nouveau 49-3 fait son chemin alors que le texte doit revenir mardi à l’Assemblée nationale.