Le choix de Nicolas Sarkozy de lancer sa campagne à Châteaurenard est jugé “cocasse” par Jean-François Copé qui fait lui-même, chaque année, sa rentrée politique dans la ville des Bouches-du-Rhône.
Cela ne fait plus aucun doute. Nicolas Sarkozy va officialiser sa candidature à la primaire de la droite jeudi soir. Le 25 août – quinze jours avant le dépôt des candidatures le 9 septembre – est en effet la date butoir pour se déclarer candidat à cette élection. Le choix de Châteaurenard n’est pas si anodin, puisque c’est dans cette commune, située au sud d’Avignon, que Jean-François Copé – également en lice pour la primaire – fait sa rentrée politique depuis 10 ans.
“Cela fait dix ans que je fais ma rentrée politique à Châteaurenard, donc c’est vrai que lorsque j’ai vu que Nicolas Sarkozy faisait son lancement de candidature à Châteaurenard, j’ai trouvé cela assez cocasse”, a lancé Jean-François Copé vendredi sur RTL. “C’est un peu comme si François Hollande annonçait sa candidature là où Arnaud Montebourg fait sa fête de la rose c’est un peu bizarre”, a-t-il ajouté.
“Il pense m’écraser mais il m’installe dans le jeu”
A la question de savoir s’il s’agissait d’un coup bas de l’ancien président, Jean-François Copé a répondu : “il ne faut pas exagérer (…
mais je trouve ça bizarre”. “Cela a bien confirmé si besoin en était, qu’il faut vraiment faire cette rupture avec tout ce système”, a déclaré le député-maire de Meaux, proposant un renouveau politique avec sa “droite décomplexée”.
En 2007, “j’ai espéré cette rupture, elle n’a pas eu lieu, et ceux qui l’avaient promise, Nicolas Sarkozy et ceux qui ont été au gouvernement avec lui, (…
François Fillon, Alain Juppé, même Bruno Le Maire, ils ont été battus en 2012″, a-t-il poursuivi. Nicolas Sarkozy a-t-il fait son temps ? “Pas seulement, c’est plus que ça. Ce que les Français attendent aujourd’hui c’est le rétablissement de l’esprit de commandement”. Et l’ancien président de l’UMP d’ajouter au Parisien : “Il pense m’écraser mais en faisant cela, il m’installe dans le jeu”.
“Cela n’a rien à voir avec Jean-François Copé”, a expliqué au quotidien l’entourage de Nicolas Sarkozy. “On n’est pas là pour mettre des bâtons dans les roues à qui ce soit”. “Beaucoup sont déjà venus, dont Jean-François Copé il y a un mois”, a lui expliqué le maire LR de Châteaurenard, Bernard Reynès, ancien soutien du maire de Meaux aujourd’hui rallié à l’ancien chef de l’État. “Si Sarkozy a fait ce choix, c’est parce qu’il trouve cette ville authentique. En prime, elle est proche de territoires où le FN réalise de très hauts scores”.