Le président français François Hollande a mis en garde lundi contre “des risques d’échec” à propos de l’accord contre le réchauffement climatique espéré à Paris en décembre, appelant le monde à un “sursaut” après des négociations infructueuses en Allemagne.
“Il y a des risques d’échec”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. “Il n’y aura pas d’accord – notamment parce que des pays s’y refuseront, des pays émergents, des pays du Sud – s’il n’y a pas d’engagement ferme sur les financements”.
“Il faut un préaccord sur la question du financement pour que les chefs d’Etat arrivent à Paris en ayant la certitude que l’on va pouvoir conclure”, a-t-il dit.
“C’est là-dessus que la France va mener maintenant son offensive”, a-t-il détaillé, évoquant le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, ou des rendez-vous en marge d’une réunion FMI-Banque mondiale à Lima en octobre.
Le président a rappelé l’engagement des pays riches, à Copenhague en 2009, de fournir 100 milliards de dollars d’aides annuelles à partir de 2020 pour permettre aux pays pauvres d’affronter les impacts du réchauffement et de choisir des modes de développement moins carbonés.
Lors de la conférence de Paris (COP21) en décembre, les représentants de 195 Etats doivent tenter de conclure un accord universel pour limiter à deux degrés la hausse des températures, limite fixée par les scientifiques pour éviter des dégâts irréversibles.
Mais les négociateurs, réunis à Bonn (Allemagne) la semaine dernière, ont reconnu que les discussions avançaient trop lentement et que les divergences restaient profondes sur certains sujets, notamment la répartition des efforts entre pays riches et les pays pauvres et émergents.
“Il reste moins de trois mois pour aboutir. Alors la France, parce qu’elle reçoit cette conférence et parce qu’elle est engagée, veut accélérer”, a déclaré le président Hollande. “Un sursaut est nécessaire, et nous devons une fois encore entraîner le monde”.