Le collectif “Sciences en marche” et des organisations syndicales appellent à manifester jeudi à Paris et dans plusieurs villes de province pour défendre l’emploi et les crédits dans l’enseignement supérieur et la recherche.
“Nous nous mobilisons pour l’emploi scientifique et pour obtenir des budgets correspondant aux besoins dans l’enseignement supérieur et la recherche”, a déclaré à l’AFP Michelle Lauton, coordinatrice syndicale au Snesup-FSU, premier syndicat du secteur.
A Paris, la manifestation partira à 14H00 de l’université Paris VII Grands Moulins pour se rendre au Panthéon.
L’Université de Toulouse Jean-Jaurès (27.000 étudiants) a de son côté décidé mardi en AG d’appeler à manifester jeudi à 15h30. Une autre manifestation est prévue à Strasbourg. Un rassemblement sera organisé à Lyon. Une AG est prévue à Amiens.
Des manifestations sont prévues “dans les principales villes universitaires”, annonce le collectif.
Les manifestants “dénoncent les réductions de budget et du nombre des emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche”, selon Mme Lauton. “Après des années de formation, certains jeunes docteurs se retrouvent au chômage alors qu’il y a des besoins dans tous les laboratoires”, estime-t-elle.
Soutenu par les organisations syndicales, le collectif réclame davantage de crédits et la création de nouveaux emplois pour la recherche et l’enseignement supérieur, “dans une crise profonde”.
Le collectif chiffre à 20 milliards d’euros sur 10 ans le “plan d’urgence” qu’il propose : augmentation des budgets de fonctionnement des universités et des organismes de recherche et plan pluriannuel de création d’emplois statutaires.
Plusieurs milliers de scientifiques – 8.000 selon les organisateurs – avaient déjà manifesté le 17 octobre à Paris, à l’appel du même collectif, pour réclamer des moyens pour la recherche.
Auprès des représentants des collectifs et des enseignants qu’elle avait alors reçus, la secrétaire d’État à la Recherche, Geneviève Fioraso, “s’était engagée à une constance des moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche”, a précisé le ministère.