Accusé de propos antisémites, un des conseillers de la patronne du parti extrême droite se défend.
Bruno Lemaire, l’un des principaux conseillers économiques de Marine Le Pen, a rejeté mardi des accusations de “propos antisémites” formulées par un site intitulé Lentente.net et relayées par L’Express.
Le site Lentente.net, qui assure vouloir “observer le FN”, a publié le 10 novembre un article dans lequel il reproduit des “propos antisémites” tenus par “des dizaines de cadres et de candidats du parti depuis l’élection de Marine Le Pen (…
de vive voix ou sur leurs pages publiques”.
Parmi ceux-ci, des commentaires de Bruno Lemaire, l’un des principaux conseillers économiques de Mme Le Pen. Il commente ainsi en avril 2013 sur Facebook un article en écrivant : “Il n’est pas contraire à la réalité de penser que le lien des juifs aux puissances financières est une vérité historique -et encore actuelle- mais que la persécution qu’ils ont subie au XXème siècle est là encore une vérité historique”.
“Il y a des Juifs dans la finance, des anglo-saxons protestants, moins de catholiques. Il n’y a rien à en tirer, c’est comme ça. C’est peut-être maladroit, mais je pense que c’est important de dire les choses telles qu’elles sont”, a justifié Lemaire, dénonçant un “mauvais procès”.
Commentant un article concernant Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget qui a démissionné et été mis en examen notamment pour avoir caché un compte à l’étranger, le conseiller économie, budget et fiscalité de Le Pen fait en avril 2013 un parallèle avec Dominique Strauss-Kahn. “DSK se croyait bien intouchable. Il n’a d’ailleurs toujours pas compris comment on avait osé s’attaquer à lui. Cahuzac, lui, a craqué plus tôt. Il est vrai qu’il n’est ‘que’ franc-maçon”, écrivait Lemaire.
“Cahuzac, je ne le connaissais pas, personne ne le connaissait avant 2012. M. Strauss-Kahn a dirigé le FMI, il était ministre, c’était un membre éminent du PS. J’étais étonné que ce personnage ait pu être attaqué”, s’est défendu Lemaire.
Alors qu’on faisait remarquer à cet ancien professeur de HEC que Cahuzac avait été président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale avant 2012, Lemaire a assuré que ce commentaire “n’avait rien à voir avec ce prétendu jugement sur les Juifs que j’aurais pu faire par ailleurs”, référence au premier commentaire incriminé. “Je suis beaucoup plus inquiet de l’islamisation de notre société”.