Une semaine après le crash d’un A321 russe dans le Sinaï, qui a fait 224 morts, les enquêteurs égyptiens faisaient un point devant la presse ce samedi 7 novembre au Caire. L’Égypte refuse toujours d’évoquer l’hypothèse d’un attentat.
Le responsable des experts égyptiens, Ayman el-Mokaddem, a indiqué qu’aucune conclusion n’a encore été tirée sur les causes de la dislocation de l’avion, le 31 octobre dernier. À aucun moment, il n’a prononcé le mot de bombe ou d’attentat, alors que Daech revendique ce drame, et que certaines sources privilégient la piste terroriste. “Les premières observations ne permettent pas d’identifier l’origine de la dislocation de l’appareil”, a indiqué l’enquêteur.
Le responsable des enquêteurs confirme seulement qu'”un bruit” a bien été “entendu à la dernière seconde de l’enregistrement” du Cockpit Voice Recorder, juste, avant l’explosion. “Une analyse spectrale est à venir pour déterminer l’origine de ce bruit”, a précisé Ayman el-Mokaddem.
“Les données des deux enregistreurs de vols ont pu être téléchargées avec succès (…
, le temps écoulé entre le décollage et les dernières données enregistrées est de 23 minutes et 14 secondes”, a-t-il encore indiqué ce samedi. Par ailleurs, l’épave de l’avion russe sera prochainement convoyée au Caire pour y être analysée.
Plus tôt dans la journée, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a, lui aussi, affirmé que l’enquête n’a pas encore permis de dégager d’explication. “Nous n’avons écarté aucune possibilité mais il n’y a pas encore d’hypothèse avant que l’enquête soit finie et qu’un rapport complet soit prêt”, a-t-il déclaré à la presse. Pourtant, une source proche du dossier a indiqué vendredi que l’analyse des deux boîtes noires, croisée avec des relevés sur les lieux du crash, permet de “privilégier fortement” l’hypothèse d’un attentat à la bombe.