La chute des marchés boursiers jeudi en Europe est le résultat de la “stagnation” sur le continent, du ralentissement de l’économie américaine et de l'”incertitude internationale”, a déclaré le président français François Hollande.
“Il y a une incertitude internationale”, “les Etats-Unis ralentissent et l’Europe a une croissance très faible”, a-t-il souligné, interrogé par la presse à son arrivée à Milan pour un sommet euro-asiatique.
“D’où mon combat: il faut que l’Europe puisse retrouver le chemin de la croissance et d’une croissance beaucoup plus vigoureuse”, a-t-il enchaîné.
Pour M. Hollande, “nous sommes sortis de la crise de la zone euro mais l’Europe n’a pas repris le chemin de la croissance et vit une stagnation”.
Il faut “une meilleure coordination des politiques économiques et c’est ce que nous allons faire, ici à Milan, puisque l’Europe va rencontrer l’ensemble des pays d’Asie”, a-t-il poursuivi.
Cette coordination serait “la meilleure réponse à la situation des peuples et notamment des jeunes mais c’est aussi une réponse par rapport aux incertitudes qui pèsent sur les marchés”, a-t-il plaidé.
Selon le président français, les “faiblesses” des marchés “tiennent à deux causes majeures” avec, en premier lieu, “l’instabilité de la situation internationale” en Ukraine, au Moyen-Orient ou en Afrique de l’Ouest avec l’épidémie d’Ebola.
“Mais il y a aussi des causes propres à l’Europe” avec une “croissance aussi faible, des interrogations et des incertitudes sur le plan d’investissement qui doit être mis en place et les plans d’austérité qui s’ajoutent les uns aux autres”, a-t-il souligné.
Cette situation “crée un doute sur les marchés”, a insisté François Hollande. “Le prochain conseil européen qui se tiendra le 24 octobre doit prendre en compte, non pas la situation des marchés boursiers mais l’état de faiblesse de l’économie européenne pour relancer la croissance”, a-t-il ainsi plaidé.