La croissance en France a atteint 1,1% en 2015, conformément aux prévisions du gouvernement. Un chiffre qui confirme “la reprise” économique du pays, selon le ministre des Finances Michel Sapin.
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en France en 2015, après s’être établie au quatrième trimestre à 0,2%, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ce vendredi 29 janvier. Ce chiffre, conforme aux dernières prévisions du gouvernement, est le plus haut niveau atteint depuis quatre ans. En 2014, le PIB avait augmenté de 0,2%. Il est cependant inférieur à celui de la zone euro, qui devrait atteindre 1,5% en 2015, selon l’Insee.
Le ministre des Finances Michel Sapin se félicite de ces chiffres, estimant que la reprise devrait “s’amplifier en 2016″, pour “permettre d’avoir plus d’emplois”. “2015 a été l’année de la reprise”, indique le ministre dans une réaction transmise à l’AFP.
-“Les Français n’ont pas baissé les bras”-
Il souligne que l’activité a “progressé de +0,2% au dernier trimestre de 2015, malgré les conséquences inévitables des attentats” du 13 novembre. Ces attaques ont notamment fortement pénalisé le secteur du tourisme. “Les Français n’ont pas baissé les bras”, se félicite-t-il.
Pour tenir compte des effets des attaques meurtrières mais aussi d’une météo clémente, qui eu des conséquences néfastes sur les dépenses d’énergie, d’habillement, de restauration et d’hébergement, l’Insee avait revu à la baisse de leur estimation initiale de 0,4%.
– Confiant pour 2016 –
Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l’activité, ont augmenté de 1,4% en 2015. Les investissements des entreprises, moteur attendu d’une reprise économique durable, ont pour leur part progressé de 2% par rapport à 2014. Enfin, les exportations ont bondi de 5,9% en 2015, alors que les importations ont augmenté de 6,1%. “Le solde extérieur contribue encore négativement à la croissance en 2015 (−0,2 point) mais moins qu’en 2014 (−0,5 point)”, relève l’Insee.
L’institut statistique est confiant pour 2016. “Notre enquête sur le moral des ménages laisse présager d’une reprise des achats importants de bien manufacturés et d’automobiles aux premier et deuxième trimestres 2016. Quant à l’effet énergie, il n’est que temporaire. Enfin, la hausse du pouvoir d’achat des Français, dopé par une inflation nulle, a affiché en 2015 un plus-haut depuis 2007″ indique au Monde Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee.