Le président du groupe EELV au Sénat craint l’élimination de la gauche et des écologistes dans «près de la moitié des cantons» Jean-Vincent Placé, le président du groupe EELV au Sénat, a exprimé ce lundi sur RTL sa crainte d’une élimination de la gauche et des écologistes dans « près de la moitié des cantons » lors des prochaines élections départementales. Interrogé sur le dernier sondage (Odoxa pour « Le Parisien ») donnant le Front national à 33% des intentions de vote au premier tour et l’alliance UDI-UMP à 27%, Jean-Vincent Placé a déclaré : « Cela fait plusieurs fois que j’alerte mes amis écologistes sur ce sujet. Malheureusement, nous pouvons être extrêmement inquiets quant à l’issue de ces départementales ».
« Il vaut mieux s’unir et se rassembler »
Quant aux 4% des intentions de vote dont est crédité son parti Europe Ecologie-Les Verts, le sénateur a estimé que « ça peut même être encore moins », rappelant que le mode de scrutin ne permettait l’accession d’une liste au second tour que si elle recueillait au moins 12,5% des inscrits.
« Il vaut mieux s’unir et se rassembler que présenter des candidatures éparpillées », a-t-il affirmé, alors que son parti, présent dans 950 cantons sur 2.054, a choisi dans seulement 20% des cas d’y aller avec le PS et 43% avec une composante du Front de gauche.
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Sur l’après-départementales et la perspective d’un remaniement, Jean-Vincent Placé, qui ne cache pas depuis des mois son envie d’un maroquin ministériel, a affirmé que « oui, bien sûr » il pensait possible un retour des écologistes au gouvernement, d’autant que dans la perspective de la Conférence sur le climat en fin d’année à Paris, « le président de la République s’intéresse davantage, parle davantage, fait davantage d’écologie ». Le responsable politique a toutefois plaidé, vu « l’état du pays », pour « une grande alliance des femmes et hommes de bonne volonté allant d’un communisme responsable jusqu’aux centristes, aux humanistes, aux républicains de progrès. Nous avons besoin de tout le monde ».