Une équipe de scientifiques américains a établi la carte des bactéries et autres animaux microscopiques vivant dans le métro new-yorkais. Pas de quoi s’inquiéter, indiquent les résultats. Des scientifiques américains menés par un généticien ont établi la “Pathomap”, qui recense les bactéries vivant dans le métro new-yorkais.
Pathomap
Vous êtes-vous déjà demandé quelles bactéries se baladaient sur la barre du métro? Si ce genre de question vous angoisse, il est sans doute déconseillé de consulter les résultats de l’étude menée pendant 18 mois par un généticien américain, dans le métro de New York. Et pourtant, elle montre qu’à de rares exceptions, les milliards de bactéries qui trouvent refuge dans les 468 stations de la ville sont sans danger, et même utiles.
637 espèces de bactéries connues
En 2013, le généticien Christopher Mason a recruté une équipe chargée de parcourir le métro de New York pour établir la carte des bactéries qui y vivent, explique le site du magazine Wired. Armés de cotons-tiges, les chercheurs frottaient toutes les surfaces touchées par les 5,5 millions de voyageurs journaliers, et y ont trouvé au moins 637 espèces de bactéries connues, sans compter les animaux microscopiques et autres virus.
Et même si des traces (inoffensives) de la bactérie causant la peste bubonique ont été trouvées, ainsi que de l’anthrax, un grand nombre d’espèces découvertes ont un rôle positif, comme aspirer des produits chimiques, ou proviennent d’aliments probablement consommés avant la descente dans le métro. Pour Christopher Mason, c’est le signe d’une “ville en bonne santé”, assure-t-il dans Wired. Pas de quoi s’inquiéter.
Des prélèvements effectués à Paris
Sous ses airs de projet décalé, le recensement des bactéries en dit beaucoup sur l’histoire d’une ville. En notant les différences entre certaines stations, les scientifiques sont amenés à se demander ce qui les a amenées ici: populations diversifiées, catastrophes naturelles? Ce travail méticuleux peut aussi permettre de mieux repérer une attaque bio-terroriste, précise le Wall Street Journal.
Le sujet est en tout cas suffisamment passionnant pour que Christopher Mason s’attelle à cartographier les microbes du monde entier. Des chercheurs se sont déjà engouffrés dans les rames du métro de Paris, Sao Polo et Shangaï pour y effectuer des prélèvements, lit-on dans Wired. Les résultats, espérons-le, permettront d’apaiser la hantise des germes dans les transports publics chez les plus soucieux.