François Hollande a jugé samedi que les pourparlers menés par la France et l’Allemagne avec la Russie dans le dossier ukrainien étaient “une des dernières chances” d’éviter la “guerre”.
“Je pense que c’est une des dernières chances. (…Si nous ne parvenons pas à trouver, non pas un compromis mais un accord durable de paix, eh bien nous connaissons parfaitement le scénario: il a un nom, il s’appelle la guerre”, a déclaré à la presse le chef de l’Etat lors d’une visite à Tulle (Corrèze).
François Hollande et Angela Merkel ont réussi samedi au Kremlin après cinq heures de négociations à obtenir de Vladimir Poutine son accord pour l’élaboration d’un plan de paix visant à mettre fin à dix mois de guerre en Ukraine.
Aucun détail n’a filtré de la teneur de ce projet d’accord entre les trois dirigeants. “Nous devons rapprocher encore les points de vue, c’est la raison pour laquelle il y aura encore un échange dimanche au téléphone avec le président Poutine, avec le président ukrainien, M. Porochenko, et la chancelière et moi-même pour que nous soyons le plus près du but”, a expliqué M. Hollande.
“Tant que le but n’est pas atteint, tant que l’accord n’est pas signé, il y a un risque”, a-t-il prévenu.
Selon lui, “la France joue un rôle majeur avec l’Allemagne mais elle ne peut pas réussir seule. Avec Mme Merkel, nous ne réussirons pas seuls, nous avons pris nos responsabilités, maintenant c’est à toutes les autres parties d’être à la hauteur de ce qui est attendu d’elles”.