L’ancien ministre socialiste Michel Charasse révèle 20 ans après sa mort que François Mitterrand lui avait demandé de “faire le nécessaire” s’il n’était “plus en état”.
À l’occasion des 20 ans de la mort de François Mitterrand, la revue Charles consacre un numéro spécial à l’ancien président ce mercredi 6 janvier. Interviewé dans ce cadre, son ancien ministre Michel Charasse y fait des révélations des plus étonnantes. L’ex-ministre du Budget raconte que l’ex-chef de l’État, alors malade, lui avait demandé de “faire le nécessaire” s’il voyait qu’il n’était “plus en état”.
Pour celui qui fut l’un des plus proches conseillers de François Mitterrand, cette demande était très claire : “Ce qui voulait dire : ‘Pour me mettre une balle dans la tête ou me faire une piqûre’. Je ne sais pas faire les piqûres et je ne me voyais pas lui mettre une balle dans la tête”. Finalement, après des années de maladie, l’ancien président socialiste mourut des suites de son cancer le 8 janvier 1996.
Dans ce numéro spécial, Michel Charasse fait une autre révélation des plus surprenantes. Alors que le journaliste lui demande “s’il a déjà eu une arme entre les mains”, il lui répond “Oui j’en ai une là”. C’est-à-dire dans son bureau du Conseil constitutionnel, où il siège depuis 2010, où se déroule l’interview. Pour preuve, l’ex-sénateur du Puy-de-Dôme montre son arme, qu’il garde dans son coffre, au journaliste. L’avait-il déjà à l’Élysée? “Bien sûr”, et, selon lui, le président Mitterrand était au courant.
Dans ce numéro de Charles, on apprend également que Patrick Girard est l’auteur des “Mémoires de Baltique” (“Aboitim”
dont le premier tome a été publié deux mois après la mort du président. La fille de l’ex-chef de l’État, Mazarine Pingeot, et l’un de ses fils, Gilbert Mitterrand, ont aussi donné un entretien à la revue, de même que l’ancienne Première ministre Edith Cresson et l’astrologue Elisabeth Teissier. Jean-Luc Mélenchon revient également longuement sur son rapport avec François Mitterrand, sans se priver d’égratigner au passage François Hollande.