François Hollande a déclaré lundi que la France souhaitait “un accord global et durable” et non “partiel ou limité dans le temps” entre la Grèce et ses créanciers, avant un sommet de la zone euro en début de soirée à Bruxelles.
“Ce que je ne veux pas, c’est que ce soit un accord partiel ou limité dans le temps. Je suis pour un accord global et durable”, a déclaré à la presse M. Hollande.
La France “fera tout pour qu’un accord puisse sortir de la discussion”. Dans l’hypothèse où la négociation n’aboutirait pas lundi soir, il fau(drai)t, selon lui, “que les bases soient telles qu’un accord soit possible dans les prochains jours”.
“Il y a des progrès dans la négociation, des propositions nouvelles qui sont faites. Nous devons trouver un accord. La France fera tout pour qu’un accord puisse sortir de la discussion”, a également déclaré le président de la République.
“La France et l’Allemagne sont conscientes que la Grèce doit rester dans la zone euro et que la Grèce doit continuer à faire des propositions pour qu’il y ait un accord durable”, selon M. Hollande.
Après cinq mois de négociations dans l’impasse, les principaux acteurs de la crise grecque se retrouvent pour deux réunions, l’une des ministres des Finances de la zone euro, qui sera suivie par un sommet de la zone euro en début de soirée.
La Grèce est à une dizaine de jours d’échéances financières cruciales qu’Athènes n’a plus les moyens d’honorer. Un défaut de paiement risquerait d’entraîner la sortie du pays de la zone euro, une éventualité que tous les participants disent vouloir éviter.
Athènes voudrait un accord qui apporte “une solution définitive”, selon une déclaration du cabinet du Premier ministre dimanche, plutôt que provisoire avec déboursement partiel d’argent pour passer le cap du 30 juin et extension du plan d’aide, qui seraient suivis d’autres négociations laborieuses.
“L’accord doit présenter des dispositions et une durée telles qu’il recrée de la confiance. Il ne peut pas être de courte durée et entretenir l’incertitude”, a affirmé le ministre d’Etat Nikos Pappas, dimanche dans le journal Ethnos.
“Le sort de la Grèce, de l’euro se joue en bonne part aujourd’hui”, a estimé Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques sur Europe 1.