Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Front de gauche, a qualifié vendredi l’interview de François Hollande sur TF1 d'”étape supplémentaire de riquiquisation de sa fonction, de sa personne et de notre patrie”
“J’ai assisté avec une certaine sidération à un naufrage et une étape supplémentaire de riquiquisation de sa fonction, de sa personne et de notre patrie”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors d’un point presse où il s’exprimait “comme celui ayant été désigné par des sondages récents comme le meilleur représentant de l’opposition de gauche au président de la République et à sa majorité parlementaire restante”.
L’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a dénoncé une “collection de truismes: +la guerre est brutale+, et nous l’avons appris grâce à lui (François Hollande), être sincère c’est sa conviction et ainsi de suite”.
“Il a improvisé devant nous le rôle de conseiller de Pôle emploi, il lui reste à apprendre que conseiller de Pôle emploi est un métier qui nécessite une qualification et que visiblement il ne l’a pas”, a-t-il ajouté au sujet de l’interview jeudi soir de François Hollande.
Le leader du Parti de gauche (PG) a aussi pointé du doigt le “caractère pitoyable de ces annonces qui n’en sont pas”.
“Face à la crise, il a trouvé comme solution 15.000 emplois d’avenir déjà votés par l’Assemblée nationale, une aide aux chômeurs seniors à qui il propose d’acquérir une bonne formation professionnelle avant de partir à la retraite, et enfin une invention de dernière minute, le travail forcé gratuit pendant trois mois rebaptisé service universel”, a dit Jean-Luc Mélenchon.
“Hier soir avec colère, avec rage, nous avons vu quelqu’un qui se réclame de la gauche faire une série d’annonces les une après les autres strictement favorables au Medef et reprenant la plupart des propositions de l’organisation patronale qui lui a répondu ce matin en annonçant que cela ne suffirait pas et qu’elle organiserait des manifestations de rue”, a-t-il ajouté, en référence à l’annonce par le Medef d’une semaine de mobilisation des chefs d’entreprise à partir du 1er décembre.
“Nous l’avons vu devenir le maire de Paris et recommander l’Expo universelle, les jeux Olympiques et mettre sur le même plan le championnat d’Europe de foot et la conférence climat”, a encore déploré Jean-Luc Mélenchon, regrettant que M. Hollande n’ait pas dit “un mot sur les guerres qu’il a déclenchées” ou n’ait pas répondu sur “la question du fonctionnement des institutions”.
“La France est trop grande pour lui, c’est à elle de prendre la parole”, a-t-il conclu, appelant à manifester le 15 novembre à l’appel du “collectif 3A” (Alternative à l’austérité), composé d’organisation syndicales, politiques et associatives.