Eric Ciotti (Les Républicains) a dénoncé mercredi “le renoncement du gouvernement à imposer l’autorité de l’Etat”, après les heurts qui ont opposé des migrants aux forces de l’ordre pour la 3e nuit consécutive près de la “jungle” de Calais.
“Le risque est désormais celui d’une guérilla qui s’installe progressivement dans cette zone de non-droit, exposant directement les forces de l’ordre, contraintes de contenir une foule qui aspire à rejoindre l’Angleterre”, écrit le député dans un communiqué.
“Devant ces troubles persistants, je constate et déplore le renoncement du Gouvernement à imposer l’autorité de l’État, dans une zone d’installation clandestine de migrants, sans droit ni titre”, poursuit-il. Selon lui, “l’évacuation et le démantèlement du campement de clandestins de Calais (…
sont devenus indispensables”.
En réponse, le député PS Jean-Jacques Urvoas a dénoncé l'”irresponsabilité” de M. Ciotti “parce que le gouvernement, dans un contexte de crise migratoire exceptionnelle, agit avec maîtrise et déploie des solutions concrètes, sur le plan de la sécurité comme sur le plan humanitaire”.
Eric Ciotti propose “à rebours de la politique qui est conduite, de disperser les migrants sans maîtrise, et sans se préoccuper des conséquences humanitaires ou sécuritaires qui en résulteraient. Comme si démanteler Calais allait effacer l’existence de ces personnes”, écrit-il dans un communiqué.
Selon le ministère de l’Intérieur, la nuit de mardi à mercredi a été “bien plus calme” que les deux précédentes autour du camp. Dans la nuit de dimanche à lundi, seize policiers avaient été très légèrement blessés lors de heurts avec environ 200 migrants, et 300 grenades lacrymogènes utilisées.