La première collecte avait eu lieu sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris: 30 ans plus tard, les Banques alimentaires ont lancé vendredi au même endroit leur collecte annuelle, destinée à recueillir pendant deux jours l’équivalent de 25 millions de repas.
Comme chaque année, 125.000 bénévoles reconnaissables à leur gilet orange, recueilleront les denrées dans 9.000 grandes surfaces dans toute la France.
En priorité, les donateurs sont invités à fournir “des produits bébé, des conserves de viande ou de poisson, de l’huile, du café”, a expliqué à l’AFP Jacques Bailet, président des Banques alimentaires.
L’objectif est de collecter l’équivalent de 25 millions de repas, qui seront ensuite répartis auprès des 5.300 associations et centres communaux d’action sociale qui aident les plus démunis.
“Cette collecte n’est pas importante, elle n’est pas essentielle, elle est vitale”, a insisté M. Bailet.
Donner, mais aussi cuisiner ou pédaler, les Franciliens sont invités à participer de différentes manières dans “le village solidaire” près de l’hôtel de ville. Ils peuvent y apporter leurs dons, mais aussi participer à des ateliers cuisine et préparer la “soupe solidaire”, qui sera remise à une association. Les moins doués aux fourneaux peuvent se confronter au “défi vélo”, et pédaler sur deux vélos fixes reliés à des compteurs: chaque kilomètre parcouru permettra d’offrir un repas aux Banques alimentaires.
Et via les réseaux sociaux, les internautes peuvent poster “une photo souriante avec un détail orange”, la couleur des banques alimentaires. Chaque “sourire orange” sera également l’occasion d’offrir un repas.
Le ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, qui a pédalé pour la bonne cause, a promis que des exonérations fiscales seraient “rapidement” mises en place pour encourager les producteurs de fruits et légumes et d’oeufs à faire des dons, à l’instar de ce qui est fait pour les producteurs de lait.
“Je suis très gourmand. Comment ne pas être sensible au problème de la malnutrition”, a de son côté expliqué Bernard Pivot, parrain des Banques alimentaires, qui s’est dit “impressionné” “par le nombre de personnes qui ne mangent pas à leur faim” et par les centaines de bénévoles, “souvent des papys comme moi”, qui chaque jour collectent les dons.
La collecte auprès du grand public représente environ 13% de l’approvisionnement des Banques alimentaires. Le reste sont des produits récupérés auprès des grandes surfaces, de l’industrie agro-alimentaires et des agriculteurs, ou des produits provenant de l’Etat et de l’Union européenne.
En 2013, les 98 Banques alimentaires ont distribué 93.000 tonnes de denrées, soit l’équivalent de 186 millions de repas.