En conclusion du G20, le président français a confirmé que la question des Mistral commandés par la Russie à la France n’avait pas été abordée et qu’il prendrait sa décision “en dehors de toute pression”. François Hollande a souligné qu’il prendrait sa décision sur la livraison des navires de guerre Mistral à la Russie, reportée jusqu’au règlement de la crise en Ukraine, “en dehors de toute pression”.
Je prendrai ma décision en dehors de toute pression, d’où qu’elle vienne et en fonction de deux critères, les intérêts de la France et l’appréciation que j’ai de la situation”, a martelé François Hollande à l’issue du G20, à Brisbane, ce dimanche. Le chef de l’Etat français se veut ferme sur sa position et ce malgré que le président russe Vladimir Poutine ait écourté sa venue au sommet.
“Il n’y a pas de pression non plus du temps”, a-t-il ajouté, assurant que la France était “pour l’instant dans les règles” fixées par le contrat et qu’il ne se posait “donc pas la question aujourd’hui de compensations” qui devraient être versées à Moscou si ces navires n’étaient finalement pas livrés.
La question des Mistral pas abordée au G20
La France estime ne pas pouvoir effectuer la livraison des porte-hélicoptères Mistral dans les circonstances actuelles du fait des tensions en Ukraine, où la Russie est accusée par les Occidentaux de soutenir les séparatistes pro-russes. Un casse-tête diplomatique qui n’a pas été abordé à Brisbane, d’après François Hollande.
“Cette question du Mistral n’a pas été posée du tout ici, ni par des partenaires au sein du G20 ni par le président Poutine lors de notre entretien parce que ce n’était pas le lieu”, a assuré le chef de l’Etat français.
Hollande recadre Sarkozy
Vivement interpellé par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, qui a jugé samedi que la France devait “honorer sa parole” et livrer les deux Mistral à la Russie et raillé son attitude “piteuse”, François Hollande s’est refusé à “polémiquer” avec lui. “Je ne vais pas polémiquer avec un candidat dans des élections partisanes et qui se laisse forcément aller à des facilités qui n’ont pas cours ici”, a-t-il martelé.
A la veille de l’ouverture du G20 de Brisbane, une dépêche de l’agence russe Ria Novosti citant une source haut placée à Moscou, avait fait monter la pression d’un cran, la France se voyant sommée par cette source anonyme de livrer un premier Mistral avant fin novembre, sauf à s’exposer à de “sérieuses” demandes de compensation.