Le décès de la grand-mère d’Emmanuel Macron et la réaction froide de François Hollande auraient précipité la rupture entre les deux hommes, selon une biographie du candidat écrite par la journaliste Anne Fulda.
La relation quasi filiale entre François Hollande et Emmanuel Macron a trouvé son point de rupture en avril 2013. Plus d’un an avant d’être nommé ministre de l’Économie et des Finances par le président de la République, le leader du mouvement “En Marche !” aurait très mal vécu le décès de sa grand-mère et surtout la réaction du chef de l’État à l’époque.
Au point d’entretenir une rancoeur tenace. C’est la version avancée dans le livre “Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait”, biographie écrite par la journaliste Anne Fulda, dont le magazine Gala dévoile quelques extraits.
Dans cet ouvrage, la mort de la grand-mère du candidat, le 13 avril 2013, est vécue comme un drame. Emmanuel Macron, qui a entretenu des liens très forts avec elle, aurait cherché un peu de réconfort auprès de François Hollande, l’homme qui lui a mis le pied à l’étrier en politique. Selon une source qui a raconté l’échange à la journaliste, le secrétaire général adjoint de l’Élysée, son poste à l’époque, se serait alors heurté à une réponse sans émotion du président : “Moi aussi j’étais triste quand j’ai perdu la mienne”.
Emmanuel Macron aurait alors confié à l’un de ses proches : “C’est fini avec Hollande (… Ce n’est pas faux. La manière dont a réagi François Hollande en apprenant la mort de ma grand-mère, je n’aimerais pas avoir la même !” L’ancien ministre de l’Économie n’aurait pas oublié cet échange. C’est donc sans regret qu’il a quitté Bercy en août 2016 pour se lancer dans la campagne pour l’élection présidentielle. Un choix qui ressemble aussi à l’affranchissement de la tutelle politique de François Hollande.
La grand-mère d’Emmanuel Macron a joué un rôle important dans son éducation. À son évocation, l’émotion est palpable dans la voix du candidat, d’après la biographe Anne Fulda. “Je me suis lancé dans cette bataille quand elle n’était plus là, elle aurait pensé que c’était fou sans doute. Mais elle m’aurait laissé faire”, raconte Emmanuel Macron, dont la relation avec Brigitte Trogneux a toujours été perçue avec bienveillance par sa grand-mère.