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Montpellier: le local d’une députée PS incendié samedi soir lors d’une manifestation anarchiste.
Les locaux de la permanence parlementaire de la députée socialiste de la 2ème circonscription de l’Hérault, Anne-Yvonne Le Dain, ont été dégradés en marge d’une manifestation de militants d’extrême gauche samedi soir à Montpellier, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Plusieurs personnes « ont incendié un container à poubelles, et l’ont projeté contre la vitre de la permanence, ce qui a eu pour effet de briser la vitre », a déclaré à l’AFP Christophe Barret, procureur de la République de Montpellier, précisant que la permanence était ciblée par les auteurs des faits, qui ont agi « à dessein ».
L’enquête a été confiée à la sûreté départementale de l’Hérault.
« Les actes qui ont visé la permanence d’Anne-Yvonne Le Dain sont ceux des adversaires de la démocratie. Je lui transmets toute mon amitié », a réagi sur Twitter le Premier ministre Manuel Valls dimanche après-midi.
Le numéro un du PS Jean-Christophe Cambadélis a également affirmé son soutien à Mme le Dain sur son compte Twitter: « Dégradations des locaux d’Anne-Yvonne Le Dain insupportables, intolérables et inadmissibles. Ça suffit ! Amitiés et solidarité du PS ».
Un des vice-présidents du groupe PS de l’Assemblée nationale, le député de l’Hérault Sébastien Denaja, avait réagi sur Twitter dès samedi soir: « Inadmissibles dégradations de la permanence de ma collègue députée Anne-Yvonne Le Dain! Ce climat +années 30+ doit cesser ! Démocrates debout ! »
Le premier secrétaire de la Fédération socialiste de l’Hérault, Hussein Bourgi, a « condamné très fermement ces exactions » dans un communiqué diffusé dimanche matin, et dit « attendre des réponses du préfet de l’Hérault et du procureur de la République. Chaque semaine ou presque, des locaux de parlementaires socialistes et les locaux du PS (à Montpellier, à Béziers, à Sète) sont la cible de militants identitaires ou d’anarchistes ».
Selon le procureur de Montpellier, des membres du cortège de samedi ont également « dégradé deux distributeurs de billets et inscrit des tags anti-police, anti-État et anti-capitalisme ». Deux individus ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de ces dégradations (et non dans le cadre de la dégradation de la permanence parlementaire).