À la veille du “Super Tuesday”, déterminant dans la course à la Maison blanche, Donald Trump multiplie les sorties médiatiques des plus douteuses. Les dernières en date : une citation de Mussolini sur son Twitter et le soutien de David Duke, ex-membre du Ku Klux Klan, qu’il n’a pas renié.
Malgré de nouvelles polémiques et les efforts du camp républicain pour le mettre en échec, Donald Trump aborde le scrutin du “Super Tuesday” des primaires américaines en position de force, de même qu’Hillary Clinton, large vainqueur en Caroline du Sud samedi.
Le ralliement vendredi du gouverneur du New Jersey Chris Christie a donné encore un peu plus d’élan à l’homme d’affaires, en tête dans les sondages d’une majorité des États qui se prononcent mardi. Dimanche, Donald Trump a également reçu le soutien du sénateur républicain de l’Alabama, Jeff Sessions, premier élu du Sénat américain à se ranger derrière lui.
Déjà au cœur du tourbillon médiatique depuis des mois, le magnat de l’immobilier, a déclenché, dimanche toujours, deux polémiques qui ont mis, une nouvelle fois, les chaînes de télévision et les réseaux sociaux en effervescence.
Donald Trump a d’abord été critiqué pour avoir retweeté une citation de Benito Mussolini. Avec son assurance coutumière, il a défendu son geste et expliqué qu’il ne s’intéressait pas à l’auteur mais à la phrase en elle-même.
Dimanche encore, il a refusé de prendre ses distances avec David Duke, personnalité publique d’extrême-droite et ancien chef de file du Ku Klux Klan, qui soutient l’homme d’affaires. Bien qu’ayant indiqué vendredi qu’il désavouait ce soutien, il est revenu sur ses propos, assurant ne rien savoir de David Duke.
Pressé de condamner le Ku Klux Klan et les mouvements que soutient l’extrémiste, Donald Trump a expliqué qu’il lui faudrait d’abord se “renseigner” sur ces groupes.
Ces propos ambigus ont été dénoncés par trois des quatre autres candidats républicains, Ted Cruz, Marco Rubio et John Kasich. “Nous ne pouvons pas être un parti qui désigne quelqu’un qui refuse de condamner les tenants de la suprématie blanche et le Ku Klux Klan”, a tweeté Marco Rubio.
“Le premier président noir des États-Unis ne peut pas avoir et n’aura pas pour successeur quelqu’un qui incite à la haine et refuse de condamner le KKK”, a dit, sur son compte Twitter, Bernie Sanders, message retweeté – fait rare – par sa rivale Hillary Clinton.
Lors d’une réunion publique à Madison, dans l’Alabama, le candidat républicain n’a pas évoqué cette polémique.
Précédemment, le favori des sondages pour la candidature républicaine avait déjà marqué les esprits avec ses formules choc et ses idées bien à droite. En effet, s’il est élu, il a promis la construction d’un mur à la frontière mexicaine, payé par le Mexique, pour empêcher l’immigration clandestine. Il veut aussi expulser des États-Unis les 11 millions d’immigrés clandestins. Il admire Vladimir Poutine, “un leader fort” et a dénoncé le réchauffement climatique comme une invention des Chinois.
Donald Trump était même allé jusqu’à demander d’interdire temporairement aux musulmans l’entrée aux États-Unis, de peur que des jihadistes ne puissent s’infiltrer et venir commettre des attentats sur le sol américain. Il compte “couper rapidement la tête” de l’organisation jihadiste État islamique et “prendre leur pétrole”.