La nomination de celle qui a défendu le “Mariage pour tous” et promu l’ABCD de l’égalité déplaît à une partie conservatrice de la droite. Et l’offensive ne s’est pas fait attendre. Après les attaques racistes, Najat Vallaud-Belkacem est désormais victime de sexisme. Cette semaine des internautes avaient diffusé une fausse carte d’identité laissant entendre que la ministre s’appellerait en réalité Claudine Dupont. Ce dimanche, c’est un conseiller UMP de Neuilly-sur-Seine qui a rédigé un tweet plutôt désobligeant. Rapidement relayé par les twittos, le message a été supprimé.
Franck Keller commentait la nomination de la trentenaire au ministère de l’Education nationale en ses termes : “Quels atouts Najat Vallaud-Belkacem a utilisé pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère”. Un cliché de la ministre en jupe illustrait le tweet. L’ex-ministre du Logement Cécile Duflot est montée au créneau pour défendre son ancienne collègue. L’élue EELV a dénoncé les “agressions et manipulations” à l’encontre de Najat Vallaud-Belkacem, qualifiant cela d'”inadmissible de médiocrité, de sexisme et de racisme”.
Une pétition pour défendre la ministre
Le regard affuté des internautes a aussi relevé la marque de familiarité du Journal du Dimanche à l’encontre de Najat Vallaud-Belkacem. En témoigne la Une de l’hebdomadaire qui nomme la ministre de l’Education nationale par son prénom alors que les autres personnalités citées sont appelées par leur nom de famille. Une différence de traitement décriée sur la toile. “Après “Ségolène”, après “Marine, “Najat”. Depuis quand on titre Manuel ?”, s’est indigné une twitta.
En réponse, l’association SOS racisme a lancé, dimanche, une pétition pour dénoncer les “attaques sexistes et racistes” à l’encontre de la ministre. “Il est particulièrement inquiétant que des responsables politiques se présentant comme appartenant à la droite républicaine puissent entretenir, voire susciter, cette dynamique contraire aux idéaux sur lesquels notre pays est fondé”, s’alarme le collectif.