La reconnaissance d’un Etat palestinien par la France serait une grave erreur », a affirmé dimanche 23 novembre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant des journalistes, réagissant à une proposition de résolution de reconnaissance déposée jeudi par les socialistes français.
Les députés doivent débattre le 28 novembre à l’Assemblée du texte qui « invite le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ». Le vote, auquel les députés de l’UMP pourraient ne pas participer, est prévu le 2 décembre.
Dans un entretien accordé au Monde, Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée, rappelle que « cette démarche doit s’inscrire dans une dimension européenne. La France est l’un des pays les plus écoutés, mais ne peut être seule à s’engager ».
Alors que la Suède a officiellement reconnu la Palestine fin octobre, la proposition française, à l’instar de la britannique, n’a pas de portée contraignante. Mais sa portée symbolique est réelle, surtout venant d’un pays qui, au sein d’une Europe paralysée, se targue d’avoir toujours eu un rôle précurseur sur le dossier israélo-palestinien.