SONDAGE – Alors que la majorité des Français veut le voir se retirer de la course à l’Élysée, l’ex-Premier ministre peut compter sur le soutien des sympathisants de son camp.
Trois semaines après les révélations sur des emplois présumés fictifs visant sa femme, François Fillon veut aller jusqu’au bout de la campagne pour l’élection présidentielle. “Je m’en remets désormais au seul jugement du suffrage universel”, a-t-il prévenu cette semaine alors que le Parquet national a écarté “en l’état” un classement sans suite de l’enquête sur le “Penelopegate”.
Le candidat Les Républicains exclut ainsi de renoncer, même en cas de mise en examen comme il l’avait pourtant annoncé au lendemain des premières révélations du Canard Enchaîné au JT de 20h de TF1, et au nez et à la barbe de certains parlementaires de son propre camp qui veulent un autre candidat. Le maintien de sa candidature “est une folie pour la droite”, a notamment déploré samedi 18 février sur France Info Henri Guaino.
Un avis partagé par 65% des Français, qui ne veulent pas le voir maintenir sa candidature selon un sondage Ifop publié le 19 février par le Journal du Dimanche (JDD). Un chiffre en baisse de trois points par rapport à la précédente enquête réalisée il y a deux semaines. Un souhait qu’ils jugent peu réalisable, puisque 88% des personnes interrogées estiment qu’il va maintenir sa candidature. Il y a deux semaines, ils étaient 64% à le penser.
L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy peut néanmoins compter sur le soutien des sympathisants Les Républicains, puisque 70% d’entre eux souhaitent qu’il reste dans la course à l’Élysée. Un chiffre en progression de 6 points tandis que celui des personnes opposées à son maintien recule de 5 points à 30%.
Parmi les sympathisants de son camp, 61% des sondés jugent que la justice est partiale à son égard, comme l’affirme le candidat. L’ensemble des personnes interrogées sont en revanche bien moins convaincus par cette ligne de défense : 71% estiment que le député de Paris n’est pas victime d’une injustice.
* Sondage réalisé par téléphone les 17 et 18 février auprès d’un échantillon de 1.004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.