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Présidentielle Fillon cible Macron rebaptisé Emmanuel Hollande

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Présidentielle François Fillon a poursuivi sa contre-offensive et ciblé particulièrement Emmanuel Macron, rebaptisé Emmanuel Hollande

François Fillon a poursuivi sa contre-offensive jeudi à trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, affirmant que les juges ne pourraient jamais établir que l’emploi de son épouse était fictif et ciblant particulièrement Emmanuel Macron, rebaptisé « Emmanuel Hollande ».

Deux jours après la mise en examen de son épouse dans l’affaire de ses emplois présumés fictifs à l’Assemblée nationale et à La Revue des deux mondes, François Fillon s’est montré très offensif jeudi matin sur RTL.

« La démonstration a été faite que cette accusation (d’emploi fictif) était fausse. Il y a un nombre de témoignages considérables. Des preuves matérielles, des témoignages. Et je vous le dis dans les yeux: jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de mon épouse était fictif. Jamais », a-t-il lancé.

M. Fillon a de nouveau demandé « que la justice enquête » sur les révélations du livre « Bienvenue Place Beauvau » sur lequel il s’appuie pour dénoncer l’existence d’un supposé « cabinet noir » à l’Elysée, et ce malgré la prudence affichée par plusieurs ténors LR, de Gérard Larcher à Laurent Wauquiez. Comme il l’avait fait samedi, il a jugé « très possible » d’avoir été placé sur écoutes téléphoniques à auxquelles François Hollande pourrait avoir « accès ».

Excédé d’être interrogé sur ces affaires judiciaires, l’ancien Premier ministre s’en est une nouvelle fois pris à « l’ensemble du système médiatique ». « Ca fait deux mois que vous alimentez cette chronique, (…) deux mois que les Français sont privés d’une campagne présidentielle ». Mais « malgré deux mois de démolition intensive, ce n’est pas vous qui allez choisir le président de la République, c’est les Français ».

Puis le candidat LR a décliné quelques-unes de ses propositions, notamment celles d’un « comptes aléas climatiques et économiques » en faveur des agriculteurs, proposition qu’il déclinera à la mi-journée devant le Conseil de l’agriculture à Brest, où il tient également une réunion publique en début de soirée.

– ‘Apprenti stagiaire’ –

Rare moment de détente dans cette campagne tourmentée: l’ancien Premier ministre a suscité l’hilarité en narrant une vieille conversation avec Benoît XVI récemment rapportée dans la presse, lors de laquelle il avait raconté au souverain pontife que Silvio Berlusconi, lors d’une visite à Paris, avait souhaité se rendre à Pigalle.

S’agissant de ses adversaires, M. Fillon a essentiellement ciblé Emmanuel Macron, rebaptisé à plusieurs reprises « Emmanuel Hollande ». Une continuité du leader d’En Marche! avec le président sortant « symbolisée encore hier par le ralliement de Manuel Valls », a-t-il dit alors que les sondages le donnent distancé derrière l’ancien ministre de l’Economie.

« La méthode qui consiste à vouloir faire plaisir à tous les électeurs, à dire un petit mot pour les uns et un petit mot pour les autres, c’est la façon la plus ancienne et la plus vieille de faire de la politique », a également dénoncé M. Fillon, ralliant la dénomination « En Marche », « slogan (du candidat centriste) Jean Lecanuet dans les années 1960″.

La droite relaie largement ses attaques. Son porte-parole Luc Chatel a qualifié M. Macron d' »apprenti stagiaire » et la présidente (LR) de l’Ile-de-France Valérie Pécresse a moqué mercredi soir le lapsus sur la Guyane, qualifiée « d’île » par le candidat En Marche!.

M. Fillon va encore intensifier sa campagne. Son déplacement à Brest jeudi comprend une visite d’entreprise dont son équipe n’a fourni aucun détail à l’avance, sans doute échaudée par l’accueil houleux réservé au candidat samedi matin dans le Pays Basque. Le soir, il sera en meeting à Quimper avec François Baroin, présenté comme son éventuel futur Premier ministre.

M. Fillon tiendra ensuite meeting à Toulon vendredi, puis en Corse samedi. Il sera mercredi à Provins (Seine-et-Marne), fief du président des députés LR Christian Jacob, puis à Strasbourg le 6 et à Clermont-Ferrand le 7. Un « grand rassemblement » est prévu le 9 avril Porte de Versailles à Paris.

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