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Quand François Hollande promettait une primaire à gauche
10 April 2016
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La question d’une participation du président à une primaire de la gauche semble désormais très vraisemblable. Mais un tel scrutin a-t-il des chances d’avoir lieu ? Pas si sûr…
L’idée d’une primaire à gauche semble se dessiner avec plus de précision : samedi 9 avril, le Parti socialiste a approuvé et Europe-Ecologie Les Verts acté avec prudence le principe de leur participation à un tel scrutin, tout en renvoyant au mois de juin leur décision finale sur le processus. L’élection pourrait avoir lieu les 4 et 11 décembre, des dates proposées par le comité d’organisation de la primaire, qui réunit depuis le mois de février les initiateurs de l’appel Notre primaire, le PS, EELV et le PCF.
La question de la participation de François Hollande fait néanmoins toujours débat. Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre Manuel Valls répète que le président est le “candidat naturel” de la gauche et se prononce pour une candidature du chef de l’État sans passer par la primaire. “La logique, c’est qu’il soit candidat puisqu’il est président” affirmait-il dimanche dernier dans une interview au Journal du Dimanche. De leur côté, le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis et proches du président comme Bruno le Roux ou François Rebsamen se sont dits favorables à sa candidature unique. La question de la participation d’un ou plusieurs candidats a été renvoyée par le PS au mois de juin.
Selon RTL, François Hollande ne se mêle pas de cette question… Officiellement du moins. “Il veut donner des gages de bonne volonté mais en coulisses, il fait passer ses consignes. Si cette primaire est ouverte à toute la gauche, hors de question pour lui de se retrouver face à une ribambelle de candidats du Parti socialiste. Une condition qui est loin de faire l’unanimité, car Benoît Hamon est déjà très tenté, Arnaud Montebourg y pense aussié” assure le rédacteur en chef adjoint du service politique de la station Benjamin Sportouch. “Au fond, il espère bien faire traîner le plus longtemps possible le processus pour au final l’enterrer et arriver seul en piste”.
– Pas de légimité suffisante pour que Hollande se passe de primaire –
Qu’il y ait plusieurs participants socialistes à la primaire ou non, la participation de François Hollande semble de plus en plus inéluctable. L’idée d’une primaire organisée par le PS, même en présence du chef de l’État sortant, est plébiscitée par 64% des Français selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro publié samedi 9 avril et 75% des sympathisants de gauche.
Pour Bruno Jeanbart, directeur des études politiques d’OpinionWay, le président peut difficilement échapper à cette primaire. “Le fait que l’électorat de gauche demande fortement une primaire et l’impopularité persistante de François Hollande font qu’il ne dispose pas d’une légitimité suffisante pour espérer pouvoir passer outre” explique-t-il dans les colonnes du Figaro. Selon un sondage BVA pour Orange et iTÉLÉ publié le 9 avril, seuls 15% des Français souhaitent que François Hollande se présente en 2017.
Par ailleurs, Le Figaro rappelle que dans une interview du 15 octobre 2011, le futur chef de l’État s’était engagé à ce qu’une primaire soit organisée avant d’envisager sa réélection. “C’est un principe désormais inscrit dans le temps et l’espace politique. Nicolas Sarkozy devrait se l’appliquer, mais il ne serait pas sûr d’être désigné. Je comprends sa prudence…” expliquait-il alors.
– Pas de leader naturel pour remplacer Hollande –
Mais François Hollande aurait-il des adversaires sérieux au sein du PS ? Selon le sondage du Figaro, il n’aurait les faveurs que de 5% des personnes interrogées en cas de primaire ouverte, arrivant bon dernier. C’est l’actuel ministre de l’Économie Emmanuel Macron, qui vient de lancer son mouvement politique, qui aurait les faveurs des suffrages (17%), devant le Premier ministre Manuel Valls (12%), Martine Aubry (11%) et l’ancien ministre Arnaud Montebourg (6%).
Mais Bruno Jeanbart n’est pas convaincu : “Une des difficultés de ses adversaires est qu’ils se divisent en deux blocs de même poids avance-t-il. Une aile droitière avec Manuel Valls et Emmanuel Macron, qui pèsent à eux deux près d’un tiers des sympathisants de gauche. Une aile plus à gauche, avec Martine Aubry et Arnaud Montebourg, qui pèsent eux aussi un tiers des voix. Du coup, il n’y a pas de leader naturel de remplacement qui émerge” assure-t-il. “Bien que les circonstances soient réunies pour qu’une primaire s’impose à gauche, l’absence d’un leader de rechange peut conduire à neutraliser le débat” prévient-il.
– Hollande “disqualifié pour porter les couleurs de la gauche” –
Par ailleurs l’organisation d’une primaire de la gauche pourrait échouer, les communistes et les écologistes se montrant plus que réticents à soutenir François Hollande s’il devait sortir gagnant de l’élection. Le texte d’EELV, adopté par le parti samedi (57 voix pour, 16 contre, trois votes blancs) exige la mise en place d’un “périmètre politique” qui obligerait le gagnant vis-à-vis des autres candidats. “Périmètre politique” qui serait déterminé dans des débats citoyens publics lancés dès la semaine prochaine.
“Le sujet, c’est qu’on ait ces débats et après on verra la confrontation des candidats”, a dit le député européen EELV et initiateur de la primaire Yannick Jadot. “Aujourd’hui, on ne prend pas la décision, aujourd’hui on se demande si EELV accueille ou aborde avec enthousiasme un grand débat citoyen”, a-t-il poursuivi au micro. Et, a-t-il rappelé, “si les conditions ne sont pas remplies, en juin, on dira non”. Le congrès d’EELV doit se tenir le 11 juin. De nombreuses voix se sont fait entendre au conseil fédéral pour intégrer à la motion la condition de ne pas avoir à soutenir François Hollande, ou sa ligne politique “social-libérale”, si celui-ci remportait le scrutin. Voix qui sont néanmoins restées minoritaires lors des votes.
Même prévention du côté du PCF qui précisera ses conditions sur la primaire à l’issue de son conseil national vendredi prochain : le président est, selon son secrétaire national Pierre Laurent, “disqualifié pour porter les couleurs de la gauche” en 2017. Le PCF doit aussi se prononcer la semaine prochaine pour la tenue de débats permettant de définir un socle politique commun.Difficile dans ces conditions de voir comment le processus pourrait aboutir.
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