Garbiel Dollé est poursuivi dans le scandale de dopage et de corruption qui secoue le monde de l’athlétisme et a éclaté lundi en ciblant la Russie. Mais, d’autres pays pourraient être concernés.
Les policiers chargés d’enquêter sur l’affaire de corruption et de dopage au sein de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ont recueilli beaucoup d’éléments sur Gabriel Dollé, le médecin français responsable de la lutte antidopage au sein de l’IAAF jusqu’à la fin de 2014. Selon nos informations, ils auraient saisi 87 000 euros en liquide lors d’une perquisition effectuée début novembre à son domicile, sur la Côte d’Azur.
Au total, Gabriel Dollé aurait perçu au moins 190 000 euros pour fermer les yeux sur certains cas de dopage scientifiquement établis. Le médecin a été mis en examen pour “corruption passive” dans ce dossier géré par trois juges d’instruction parisien, dont Renaud Van Ruymbeke, un grand spécialiste des affaires politico-financières.
Financement d’une campagne électorale
Gabriel Dollé, dont plusieurs personnalités du monde de l’athlétisme soulignent “l’intégrité” dans Le Parisien, semble être un acteur parmi d’autres d’une chaîne de corruption impliquant notamment l’ancien président de l’IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, et l’un de ses fils. Une partie de l’argent détourné aurait pu servir au financement de campagnes électorales au Sénégal.
Selon certains éléments recueillis par les enquêteurs, d’autres pays que la Russie (soupçonnée d’avoir voulu protéger ses champions dopés) pourraient être concernés par cette affaire, en particulier l’Inde et la Turquie.