Un texte prévoyant d’autoriser les vigiles à porter une arme serait “sur le point d’aboutir”. A terme, ce sont des centaines, voire des milliers d’agents de sécurité qui pourraient être concernés.
Les vigiles employés par des sociétés de sécurité privées pourront-ils bientôt porter des armes? C’est fort probable, si l’on en croit une information du Figaro. Selon le quotidien, le ministre de l’Intérieur a même déjà autorisé le recours à ce nouveau type de vigiles au siège de Charlie Hebdo. Et c’est directement Charlie qui, “en tant que mandant d’une société privée”, aurait acheté et gérerait les armes, selon l’agence de communication du journal satirique, qui indique que “c’est la règle” en la matière.
Un premier pas vers une généralisation de l’armement de certains vigiles, qui deviendraient alors des “agents de sécurité renforcée”, un statut qui les rapprocherait de celui des convoyeurs de fonds: ni policiers, ni gendarmes, mais pourtant armés. “Il a bien fallu réfléchir au cadre juridique puisque le précédent de Charlie nous met depuis la fin 2015 un devant le fait accompli”, estime un expert interrogé par le journal.
“Protéger un stade, un journal, une salle de spectacle”
Un texte concernant ce nouveau statut serait même sur le point d’aboutir, et pourrait ouvrir la voie à l’armement de centaines, voire de milliers d’agents de sécurité chargés de protéger les journaux menacés, une salle de spectacle, un stade, une usine chimique etc.
Pourtant, un selon l’article L613-5 du code de la sécurité intérieure, un agent privé de sécurité affecté à la surveillance et au gardiennage peut déjà être autorisé à porter un pistolet ou un revolver, note Le Figaro. Mais dans les faits, l’autorisation de port d’armes n’est que rarement donnée par les préfets. Le ministère de l’Intérieur aurait donc souhaité “sortir de l’ambiguïté”.