Le Premier ministre Manuel Valls a insisté mardi auprès des députés socialistes pour qu’ils fassent preuve d’esprit de responsabilité à une semaine du vote de confiance à l’Assemblée nationale.
Manuel Valls a martelé mardi devant les députés socialistes son message de fermeté et de responsabilité pour montrer la capacité de la gauche à gouverner notamment face au danger de l’extrême droite. Il a exclu à nouveau toute alternative à la politique gouvernementale.
Le Premier ministre, dont la présence n’était initialement pas programmée à la réunion de groupe, a évoqué les enjeux internationaux, européens et nationaux, avant d’affirmer aux députés que les Français attendaient la majorité sur sa capacité à gouverner, selon des participants à la réunion du groupe socialiste.
Il a assuré que la question n’est plus : la gauche peut-elle gouverner dans la durée mais sommes-nous capables de gouverner . François Hollande est le deuxième président socialiste de la Ve République. Voilà ce qui se joue a glissé Manuel Valls. Il a aussi insisté sur la nécessaire confiance à son nouveau gouvernement pour aller de l’avant au moment où se joue la réorientation de l’Europe, sur la responsabilité collective des parlementaires ainsi que sur leur cohérence.
Manuel Valls a maintenu son postulat selon lequel il n’y a pas d’alternative à gauche, mais seulement à droite ou à l’extrême droite, et lancé à l’adresse des frondeurs : “On peut discuter des heures sur la politique économique ou la loi Duflot, mais est-ce ça qui fonde des différences entre nous et amène à ne pas donner la confiance à un gouvernement socialiste ?”
Visiblement pas convaincu, l’un des animateurs des frondeurs, Laurent Baumel a expliqué plus tard que ce n’est pas seulement la capacité des socialistes à gouverner mais à rester eux-mêmes qui est en jeu.
A l’inverse, l’un des porte-parole du PS, Olivier Faure a insisté sur un moment charnière et sur notre capacité à nous rassembler, sous peine de montrer que “ni l’une ni l’autre des deux gauches n’ont la capacité à gouverner selon un participant.
Sommes-nous incapables de dépasser nos divisions Comme hier, avec les communistes Ne surjouons-nous pas nos divisions. Nous avons une opportunité à saisir décrite par Jean-Christophe Cambadélis, par Manuel Valls. Il faut partir au front avec la capacité de jouer fin, a ajouté ce député et ancien conseiller de Jean-Marc Ayrault à Matignon.
Dans un tweet, Christophe Castaner a ensuite écrit Parce qu’il faut de la constance, de la persévérance, dans cette rentrée difficile, je donnerai ma confiance au Premier ministre.