Un coup de filet a visé mercredi matin dans plusieurs départements des personnes suspectées d’avoir participé au saccage d’un buffet de mariage en septembre dans le Rhône, motivé par la rivalité footballistique entre Lyon et Saint-Etienne, selon des sources concordantes.
Ces arrestations qui ont ciblé 12 personnes, présentées comme des ultras de l’AS Saint-Etienne, ont eu lieu dans les agglomérations de Chartres, Caen, Saint-Etienne et Vienne (Isère), selon le parquet de Villefranche-sur-Saône. Quelque 150 gendarmes, en particulier du groupement du Rhône et de la section de recherches de Lyon, ont participé à l’opération.
Les faits s’étaient déroulés le 5 septembre dans un château du Beaujolais. Une dizaine d’individus cagoulés avaient fait irruption parmi les invités au mariage et saccagé le buffet à coups de barres de fer et de battes de baseball dans un déferlement de violence qui n’avait pas fait de blessés.
Cette “véritable opération commando”, selon l’expression d’un régisseur du château de Talancé à Denicé (Rhône) où était organisée la noce, s’était produite alors que le couple des mariés et leurs 300 invités étaient encore à l’église pour la célébration de leur union.
L’enquête s’était rapidement orientée vers la piste d’une rocambolesque méprise. Les agresseurs auraient, dans le cadre de la rivalité qui les oppose à leurs homologues de l’Olympique lyonnais (OL), confondu la noce avec celle d’un supporter de l’OL homonyme, qui se serait marié aussi à Denicé ce même jour. Un fumigène vert avait notamment été lancé par les agresseurs au cours du saccage.
Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Villefranche-sur-Saône et confiée aux services de gendarmerie.
Selon une source proche de l’enquête, figure parmi les suspects “au moins un” des quatre supporteurs stéphanois interpellés à Rome, début octobre, en marge d’une rencontre d’Europa League opposant l’ASSE à la Lazio. Ils y ont été condamnés à 20 mois de prison avec sursis pour détention d’armes. Les policiers italiens avaient trouvé des couteaux, différents types de pétards, des battes en bois, des billes en acier, un bidon d’essence et un spray de gaz lacrymogène dans leur fourgon.