Une ado raconte la guerre, les femmes répondent au vice-Premier ministre turc, une appli pour se faire livrer du cannabis… Chaque jour, le meilleur (et le pire) du web.
Farah Baker a 16 ans et raconte sa vie sur Twitter. Rien d’anormal pour une ado, sauf que Farah vit à Gaza et parle de son quotidien sous les bombes. “Depuis ma naissance, j’ai survécu à trois guerres, et je pense que ça suffit”, a-t-elle écrit dans sa courte présentation. Cette fille de médecin, qui vit à côté de l’hôpital Al-Shifa, live-tweete depuis le début du conflit qui ravage sa région. Le dernier bilan se porte à au moins 1 118 morts, parmi lesquels au moins 827 civils dont 243 enfants, selon l’ONU. Mardi matin, après l’une des nuits les plus sanglantes, Farah Baker a tweeté: “I COULD SURVIVE LAST NIGHT!! I AM ALIVE!!” (“J’ai pu survivre à cette nuit !! Je suis en vie !!”. La jeune Palestinienne, qui confie ses peurs, les cris de sa soeur ou les craintes de ses parents, a déjà attiré l’attention de plus de 104 000 abonnés et a été interviewée par CNN.
La twittosphère répond au vice-Premier ministre turc
“Une femme doit conserver une droiture morale, elle ne doit pas rire fort en public”. Ces quelques mots prononcés par le vice-Premier ministre turc Bulent Arinç lundi ont provoqué un vif tollé sur les réseaux sociaux. Certains internautes y voient la nouvelle preuve de la dérive autoritaire et islamiste du régime de Erdogan (au pouvoir depuis 2002). De nombreux twittos ont ainsi dénoncé l’immersion “de plus en plus flagrante” du gouvernement islamo-conservateur dans la sphère privée. Sur le réseau social, la réponse n’a pas tardé : de nombreux clichés de femmes riant aux éclats accompagnés du mot-clé #kahkaha (“rire”, en français) ont été postés. “Arrêtez de nous donner une leçon de morale”, a twitté une jeune Turque. “Je ne peux qu’éclater de rire à cette leçon de morale!”, commente une autre twittos. Une vague de protestation dont le gouvernement se serait bien passé à une dizaine de jours de l’élection présidentielle (10 et 24 août), organisée pour la première fois au suffrage universel. Profitant de ce climat, le candidat de l’opposition, Ekmeleddin Ihsanoglu a rapidement pris position : “Nous avons vraiment besoin d’entendre le rire gai des femmes”, a-t-il twitté.
Une appli pour se faire livrer du cannabis
Se faire livrer du cannabis en 10 minutes est désormais possible, légal et gratuit… A San Francisco, une nouvelle application appelée Eaze assure une livraison à domicile en quelques minutes. Attention, ce service de soin ne s’adresse qu’aux personnes malades disposant d’une prescription et vivant à San Francisco. Le “patient” doit donc absolument détenir une ordonnance. Le déplacement est réglé par les dispensaires. L’idée est de faciliter cette démarche. Le site d’Eaze explique que “le processus pour acheter de la marijuana médicale peut être lent, compliqué et imprévisible. Les vérifications d’ordonnances peuvent prendre 24 heures et doivent être répétées pour chaque dispensaire habilité à en vendre”. Aux Etats-Unis une vingtaine d’Etats ont légalisé cette substance à des fins thérapeutiques.