74 % des Français se rendent à leur travail en voiture. Seuls 11 % utilisent les transports en commun.
50 minutes. C’est la durée moyenne que mettent les Français pour aller au travail et en revenir, selon une étude de la Dares, le service statistique du ministère du Travail. Cette durée s’est allongée de dix minutes en douze ans. Entre 1998 et 2010, la proportion de salariés mettant plus d’une heure et demie pour faire l’aller-retour domicile/travail est montée à 16% (+4), tandis que ceux mettant entre une heure et une heure et demie sont désormais près d’un sur cinq (19%, +3), précise cette étude.
Ce temps moyen cache d’importantes disparités géographiques : les habitants de région parisienne ont un temps de déplacement deux fois plus important que ceux des petits pôles urbains (68 minutes contre 35 minutes).
Les femmes ont des temps de déplacement légèrement moins longs (46 minutes) que les hommes (52 minutes), mais un quart d’entre elles (24%) effectuent habituellement un détour sur leur trajet “pour déposer un enfant, aller le chercher, faire des courses”, contre 13% des hommes.
Les allers-retours dans la journée sont logiquement d’autant moins nombreux que le temps de trajet est long. Si 29% des actifs font, outre leur aller-retour quotidien, un ou plusieurs trajets supplémentaires, surtout pour la pause déjeuner, seul un sur dix est concerné quand le temps de trajet est d’une heure et demie ou plus. En revanche, plus de six actifs sur dix (64%) ayant un temps de trajet inférieur à 15 minutes font chaque jour au moins deux allers-retours, précise la Dares.
Les Français se rendent très majoritairement à leur travail en voiture (74%). Seuls 11% utilisent les transports en commun, 7% y vont à pied, 4% en moto, mobylette ou scooter, et 3% à vélo. Entre 1998 et 2010, le recours aux transports en commun a baissé (de 15% à 11%), de même que celui à la marche à pied (de 17% à 7%).
Enfin, la fatigue liée aux déplacements, évoquée par seulement 15% des actifs, “apparaît directement liée” à leur durée, note l’étude, et c’est donc en région parisienne que les personnes se déclarent le plus souvent fatiguées par les trajets.