Afin de déterminer l’impact sur l’Homme de longues périodes passées dans l’espace, nécessaire pour rejoindre Mars, la Nasa va comparer l’évolution du métabolisme d’un astronaute sur l’ISS pendant un an avec celui de son jumeau resté sur Terre.
L’Homme pourra-t-il conquérir Mars? Avant de s’y rendre, il faut déterminer si l’humain peut supporter de rester pour une longue durée dans l’espace, car le voyage vers la planète rouge dure six mois, sans compter le retour. Pour éclaircir ce point, la Nasa continue ses tests. Dernier en date, celui du vaisseau Soyouz qui s’est amarré à la Station spatiale internationale (ISS) samedi avec à son bord Scott Kelly et Mikhaill Kornienko, qui doivent rester dans l’espace un an. Soit la mission la plus longue réalisée sur l’ISS.
Mais Scott Kelly a la particularité d’avoir un “vrai” jumeau, c’est-à-dire qu’ils partagent le même patrimoine génétique. Mark Kelly, astronaute retraité, va donc rester sur terre et subir des examens médicaux, pendant que son frère se trouve sur l’ISS. La Nasa explique sur son site que l’objectif est de comparer l’évolution des caractéristiques biologiques de deux hommes.
Troubles d’humeur de performances
Car un voyage dans l’espace a un réel impact sur la physiologie humaine. Comme le détaille le Guardian, les conséquences peuvent être physiques, avec des troubles de la vision, du système immunitaire ou une pression intra-crânienne, mais aussi mentales avec un altération de la mémoire ou du sens de l’orientation. Pour l’instant, l’Homme résiste aux voyages de six mois, qui sont plus habituels, les syndromes provoqués et identifiés sont le mal de l’espace, nausées et somnolences, ou encore la maladie des caissons qui est liée à la diminution de la pression.
En revanche, pour les longues durées, les quelques exemples montrent que la donne est différente. Après 14 mois dans l’espace, Valeri Poliakov avait montré des troubles d’humeur et de performances pendant trois semaines, avant de revenir à un état normal. Reste donc à lever les points d’interrogation qui existent entre les six et quatorze mois de présence dans l’espace.