Ce dinosaure herbivore “à bec de canard”, dont la découverte a été annoncée cette semaine, vivait dans le nord de l’Alaska il y a 69 millions d’années. Il y a connu des hivers polaires, là où l’on croyait que les dinosaures ne survivaient qu’en milieu tropical.
Ugrunaaluk kuukpikensis, tel est son (imprononçable) nom. Le terme signifie “brouteur ancien de la rivière Colville”, dans le dialecte des Esquimaux inupiats, dans le nord de l’Alaska. C’est dans cet Etat américain que vivait Ugrunaaluk kuukpikensis – prononcez (oo-GROO’-nah-luk KOOK’-pik-en-sis) d’après The Daily Beast -, un dinosaure dont la découverte a été rendue publique par des chercheurs de l’Alaska et de Floride, le 22 septembre.
Meet Ugrunaaluk kuukpikensis, a duck-billed dinosaur that lived ABOVE the Arctic Circle http://t.co/iKrkg7NAuU pic.twitter.com/Bzz6MguCU6
— L.A. Times Science (@latimesscience) September 22, 2015
Un “dinosaure à bec de canard”
Il s’agit d’un hadrosaure, ou “dinosaure à bec de canard”, un “type d’herbivores très présent en Amérique du Nord, en Asie et en Europe au Crétacé supérieur (de – 100 millions d’années à – 66 millions d’années)”, précise Le Monde. C’est dans une couche de 69 millions d’années de la Formation de Prince Creek que quelque 6000 ossements ont été retrouvés.
New Hadrosaur could only be pieced together with 3D printed parts #UgrunaalukKuukpikensis http://t.co/pJCb6QUVD5 pic.twitter.com/4JvTnOoIzv
— Timothy Miller (@tmiller3D) September 25, 2015
Le crâne et le reste du squelette du dinosaure ont ensuite été recomposés grâce à l’impression 3D, comme on le voit ci-dessus. Les fossiles retrouvés appartenaient sans doute à un troupeau d’Ugrunaaluk kuukpikensis juvéniles de 1 à 3m. Mais adulte, ce dinosaure cousin de l’Edmontosaurus pouvait mesurer jusqu’à 9m.
“L’Alaska est notre dernière frontière”
D’après les scientifiques, l’herbivore marchait sur ses pattes postérieures et se nourrissait principalement des épines des conifères de cette région forestière, alors située bien plus au nord. “Même si le climat terrestre d’alors était plus clément, les hivers devaient être frais (6°c en moyenne) voire parfois neigeux et la nuit quasi permanente”, estime Sciences et Avenir.
Une avancée de taille pour les spécialistes car, jusqu’à présent, on pensait les dinosaures incapables de survivre au froid. Et Ugrunaaluk kuukpikensis pourrait ne pas être le dernier dinosaure baptisé dans cette région où les paléontologues ont déjà découvert un tyrannosaure nain. Pour l’un des scientifiques de l’équipe, “l’Alaska est notre dernière frontière”.