Le géant de la distribution envisagerait de retirer de la vente le boîtier de l’Apple TV de même que la clé Chromecast de Google.
C’est un véritable casus belli de la part d’Amazon. Le géant de la distribution envisagerait de retirer de la vente, sur sa plate-forme, le boîtier de l’Apple TV de même que la clé Chromecast de Google , à partir de la fin du mois, croit savoir l’agence Bloomberg qui cite un mail envoyé par la firme à ses revendeurs.
Le message fait valoir que ces produits « n’intéragissent pas très bien avec Prime Video », l’offre de srteaming d’Amazon. Une pratique à laquelle ne manquera pas de s’intéresser la Federal Trade Commission (FTC). L’une des raisons de cette manoeuvre ? Le marché est en plein croissance, outre-Atlantique : 86 millions de ces boîtiers connectés devraient s’y vendre dès l’année 2019, avance le cabinet d’étude Parks Associates .
Un potentiel qui n’a en rien échappé aux aux géants de la « Tech », dont Amazon. Il y a un an et demi, le groupe de Jeff Bezos avait donc lancé sa propre box, l’Amazon Fire TV qui permet notamment de visionner des programmes issus de l’offre de streaming d’Amazon, Prime Video, ainsi que de partenariats passés avec d’autres groupes.
En août dernier, Amazon confiait avoir déjà investi pas moins de 1,3 milliard de dollars au niveau des contenus proposés sur Prime Video. En 2015, le groupe a aussi lancé une clé connectée : la Fire TV Stick.
Numéro 3 du marché
L’an dernier, Amazon est devenu le numéro 3 du secteur, prenant la place d’Apple, mais reste derrière le leader Roku (34% de part de marché) et Google (23%), d’après les chiffres de Parks Associates , selon qui ces quatre groupes trustaient 86% du marché américain de la TV connectée en 2014.
Or ces dernières semaines, Apple et Google ont avancé leurs pions. Lors de sa keynote de rentrée , le groupe de Cupertino a présenté la nouvelle version de son Apple TV, preuve de ses ambitions dans le domaine.
De son côté, la firme de Mountain View a présenté, cette semaine, une nouvelle version de sa clé connectée permettant notamment une plus grande rapidité du streaming. Google a également levé le voile sur de nouveaux partenariats avec Bein Sports et ShowTime, une chaîne américaine.
« Prime Video est devenu un élément fondamental de Prime »
Pourtant, Amazon ne songerait pas à retirer de sa plate-forme de ventes les produits du leader du marché Roku dont les appareils sont compatibles avec l’offre de streaming de Jeff Bezos. C’est que l’Amazon Fire TV et Prime Video ne sont que les pièces d’un vaste puzzle et leur intérêt pour Amazon ne se limite pas à leur seul marché.
« Lors des trois dernières années, Prime Video est devenu un élément fondamental de Prime », affirme la société dans le mail que Bloomberg se serait procuré et dans lequel il est aussi fait mention qu’il est majeur que les produits proposant de la diffusion de contenus, en streaming, soient compatibles avec Prime Video « afin d’éviter toute confusion chez nos clients ».
En retirant les produits d’Apple et de Google de sa plate-forme, le groupe entend faire pression sur eux et les pousser à permettre un accès à Prime Video sur les appareils visés. Ce service fait partie du bouquet global d’Amazon Prime, le service de livraisons illimitées d’Amazon facturé 99 dollars à l’année, et de la palette d’offres permettant de séduire le consommateur.
Bouton « acheter » sur YouTube
Cette activité demeure, en effet, le cœur de métier et l’activité principale du groupe. Raison pour laquelle celui-ci a déterré la hache de guerre avec Apple et Google. D’autant que le groupe de Mountain View est parti à l’assaut du pré-carré d’Amazon ces derniers mois
En mai dernier, Google a annoncé l ’installation d’un bouton « acheter » sur YouTube et dans les résultats sponsorisés du moteur de recherche sur mobile, quelques mois après avoir lancé une offre de livraisons illimitées dans le cadre de son service en ligne, « Google Shopping Express », qui avait, lui, vu le jour en septembre 2013. La riposte d’Amazon ne se sera guère fait attendre.